Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

Le coin des compteurs
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25 janvier 2008

146 - « Le Tabou » : C’est quoi au juste?

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Vendredi 25 janvier 2008

Ce blog s’intitulant « Racisme et Histoire : Le Tabou », il serait temps de s’intéresser d’un peu plus près au concept du « Tabou », jusqu’ici évoqué sans pour autant être développé.

De tous temps, les hommes se sont fabriqué des règles, parmi lesquelles trônent en bonne place des interdits. Ces derniers, de nature très variés, sont schématiquement explicites ou implicites.

Dans la catégorie des interdits explicites, nous pouvons citer ceux qui relèvent du cadre législatif ou des règles de bienséance (politesse, courtoisie, savoir-vivre). Leur nature explicite se décline sous la forme de textes (lois, règlements, etc…) ou de comportements liés au « vivre ensemble », partagés par une communauté culturelle ("on ne parle pas la bouche pleine, on met sa main devant sa bouche avant d’éternuer, …"). Dans tous les cas, ces interdits restent explicables et abordables en société. Ils ne renvoient pas les individus dans des retranchements intimes, ne sont pas sujets à rendre mal à l’aise. Au contraire, leur existence est du domaine du rationnel.

Les interdits implicites, quant à eux, sont de nature très variée. Souvent liés à une culture, ils touchent de plus près à l’intimité des hommes. La pudeur, par exemple, est à la frontière entre ces deux mondes. La sexualité reste souvent une thématique chargée d’interdits implicites. Ces interdits ont un point commun : ils associent un jugement aux individus. Il convient néanmoins de distinguer deux sous-catégories :

Certains n’ont de sens qu’en société ou, du moins, lorsque plusieurs individus sont en présence. Ces interdits sont avant tout des facteurs inhibiteurs, qui peuvent disparaître temporairement en circonstances désinhibitrices (alcool/drogue, effet de bande, libido, …). Il est intéressant de noter ici qu’Internet, par l’intermédiaire du blog ou des forums, est souvent un facteur désinhibiteur permettant de passer outre de nombreux interdits implicites. Il suffit de regarder la foison de sites à caractère pornographique ou les interventions sont totalement délirantes. Plus généralement, les interdits implicites de cette nature sont lies au jugement extrinsèque, c'est-à-dire au jugement porté par « les autres » à chaque individu.

Et voici enfin la seconde sous-catégorie, celle qui fait appel au jugement intrinsèque, c'est-à-dire au jugement que chaque individu se porte à lui-même. Nous sommes au cœur de l’intimité de chacun, car les interdits de cette nature restent valables même lorsque l’individu est seul. C’est ici que se trouvent « les tabous ». Certains exemples me venant à l’esprit sont souvent en lien direct avec des questions existentielles profondes :
- Comment envisager la mort de ses enfants ? Pensée Tabou !
- Comment imaginer la sexualité de ses propres parents ?
Dans chaque cas, le malaise est sous-jacent. On s’interdit de penser. L’inhibition est à son comble. Le tabou protège de l’insoutenable.
La culpabilité, dans ce domaine, a toute sa place. De nombreux exemples de personnes ayant un lien direct avec des faits fortement culpabilisants montrent qu’ils construisent un voile noir permettant d’occulter ces faits, de les effacer de leur mémoire. C’est le cas de criminels passionnels (infanticides, parricides) développant un dédoublement de personnalité pour pouvoir projeter ces faits à un « autre » imaginaire.
La culpabilité indirecte, héritée, est aussi un puissant générateur de « tabous ». Que dire des descendants de grands criminels nazis, de grands « serial killers » ? Nous touchons enfin au terme de ce billet. L’histoire des peuples est faite de gloires et de pages plus sombres. Nous en sommes tous les héritiers. Cet héritage est parfois une blessure ou au contraire une culpabilité implicite, devenant un sujet « tabou ». Sortir ces pages du domaine du tabou, c’est avant tout savoir adresser le facteur de la culpabilité avec délicatesse et humanité. C’est avant tout une question de communication. Sommes-nous prêts ? Je le crois, oui. Comment faire ? C’est une autre histoire.



Titophe


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16 janvier 2008

145 - "Je veux signer l'acte de décès de la "Françafrique" "

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Mercredi 16 janvier 2008

Actualité aujourd'hui. Un article du Monde m'ayant interpellé, j'ai décidé de le transcrire tel quel, sans plus de commentaire.

LE MONDE 15.01.08 13h44 • Mis à jour le 15.01.08 13h44

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat français à la coopération
"Je veux signer l'acte de décès de la "Françafrique""

Six mois après l'élection de Nicolas Sarkozy, il semble que rien n'ait changé dans les relations entre la France et l'Afrique, contrairement aux promesses de rupture faites pendant la campagne électorale. Le ministre d'ouverture que vous êtes accepte-t-il ce statu quo ?

C'est justement parce que je suis un ministre d'ouverture et que j'ai adhéré au discours de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique que je souhaite que les choses changent. Or la rupture tarde à venir. Il y a encore trop de rentes de situation, trop d'intermédiaires sans utilité claire, trop de réseaux parallèles pour permettre un partenariat assaini, décomplexé, d'égal à égal. La "Françafrique" est moribonde. Je veux signer son acte de décès. Il ne s'agit pas de faire la morale, mais d'aider au développement. Or, à cause de défauts de gouvernance dans certains pays, notre politique de coopération, malgré de multiples réalisations, ne permet pas des progrès à la hauteur des efforts consentis.




Comment expliquez-vous ce manque d'efficacité ?

La mauvaise gouvernance, le gaspillage des fonds publics, l'incurie de certaines structures administratives ou politiques, la prédation de certains dirigeants, tout le monde connaît ces facteurs ou les imagine. Au total, sur 100 milliards de dollars annuels d'aide pour l'Afrique, 30 milliards s'évaporent. Certains pays ont d'importantes ressources pétrolières, mais leur population n'en bénéficie pas. Est-il légitime que notre aide soit attribuée à des pays qui gaspillent leurs propres ressources ? Il faut donc revoir les conditionnalités, évaluer l'efficience de notre aide.


A quels pays pensez-vous ?

Je ne suis pas là pour montrer du doigt tel ou tel chef d'Etat. Ce serait contre-productif. Mais il serait intéressant d'écouter non seulement les dirigeants, mais aussi les sociétés civiles dire ce qu'elles pensent de l'efficacité de notre aide.


Justement, le régime gabonais d'Omar Bongo vient de "suspendre" les organisations de la société civile qui critiquent l'opacité de sa gestion des revenus pétroliers...

Le président du Gabon est un ami de longue date de la France. Sur la liste des pays problématiques, je ne le placerais pas en tête. Mais, sous réserve de vérification, je regrette cette décision.


Que pensez-vous de la décision du parquet de Paris de stopper l'enquête sur les "biens mal acquis" par certains chefs d'Etat africains ?

Pour faire évoluer les choses, on peut provoquer le conflit. Ma méthode est différente, forte et pédagogique, non idéologique. Il s'agit de conditionner notre aide à une bonne gouvernance, faire comprendre à l'opinion et aux dirigeants que ce serait plus efficace. Dans les accords de partenariat, nous pouvons demander un engagement de transparence sur l'utilisation des ressources en matières premières, exiger qu'une partie de la rente pétrolière soit utilisée dans les projets que nous aidons. Encore faut-il qu'on se tienne à cette ligne. Je suis en dialogue avec le président de la République à ce propos. Le moment est venu que je sois soutenu jusqu'au bout.


Auriez-vous du mal à vous faire entendre ?

Le président a fixé un cadre au niveau du discours. Le moment est venu d'une piqûre de rappel pour aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler notre manière de dialoguer avec les Africains. Le président sera en Afrique à la fin de février : c'est le bon moment.


L'un de vos prédécesseurs, Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, a dû démissionner, en 1982, après avoir cherché en vain à changer les relations entre la France et l'Afrique. Ne courez-vous pas le même risque ?

C'est un vieil ami. Il s'est vite isolé et n'a pas forcément fait la bonne analyse. Moi, je suis avant tout un pragmatique. Je sais gérer les gens, les budgets, les contradictions. Je sais qu'on ne décalquera pas du jour au lendemain notre morale en Afrique. Je sais aussi que l'Afrique est le continent de demain, et qu'il en va de l'intérêt de la France de mettre en oeuvre cette rupture. La jeunesse africaine l'attend.

Propos recueillis par Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 16.01.08.




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14 janvier 2008

144 - Gagner la paix

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Lundi 14 janvier 2008

Le racisme est-il une graine de guerre ? N’est-ce pas en créant artificiellement une raison aux hommes de se détester que l’on construit la pire des monstruosités humaines : La guerre ?

Gagner une guerre est une question de moyens et de stratégie. Gagner une paix est un défi d’une toute autre dimension. Cela nécessite de gagner le cœur des hommes, car nulle paix n’est possible si persiste encore la haine et la détestation de l’autre.

En se retournant vers l’histoire, peu d’hommes et de femmes ont su gagner cette ultime bataille. Une bataille bien complexe ou ennemis et alliés se confondent dans un échiquier ou toutes les figures prennent soudain la même teinte, ou l’objectif lui-même se trouve biaisé, ou la règle change en cours de route.

Un exemple pourtant, porté par une figure incontournable du siècle dernier : Nelson Mandela. Dans une Afrique du Sud exsangue, à peine sortie du cauchemar de l’apartheid, des millions d’hommes et de femmes ont accepté de se prêter à l’exercice hautement improbable de la commission « vérité et réconciliation ». De quoi s’agit-il ? De briser un cercle infernal, de s’adresser justement au cœur des hommes plutôt qu’à leur instinct de vengeance. Quel défit ! Et quelle leçon pour le reste de l’humanité encore trop sourde et aveugle pour comprendre un tel message. Celui qui à lui seul symbolise toute la souffrance d’un peuple humilié et spolié, celui-même qui aurait pu, sans aucune retenue de la communauté internationale, organiser une chasse aux sorcières « méritée », celui-ci s’est élevé au-dessus des instincts pour atteindre un niveau d’humanité trop peu égalé. Il a ouvert le cercle.

J’entends déjà des voix critiques rétorquer que ce pays est le théâtre aujourd’hui d’une délinquance les plus fortes de la planète, que les différences de niveau de vie y sont encore vertigineuses. Bien entendu, comme disait Mitterrand, « il faut donner du temps au temps ». Mais que ces voix sachent que ce pays aurait pu disparaître tout simplement, que la situation présente est loin, très loin, de ce qu’elle aurait pu être si les actes avaient étés à la hauteur des souffrances et des frustrations. Ce pays existe encore, en cela c’est déjà un miracle. Le miracle de l’intelligence.

Notre société occidentale se fragmente, le communautarisme construit un puzzle ou chaque pièce se désolidarise peu à peu des autres et ou un « tout » devient de plus en plus une abstraction. Que ne nous interrogeons-nous pas sur la forme que pourrait prendre cette commission « vérité et réconciliation » chez nous ? Que ne prenons-nous pas la mesure de la chance qui est la notre de partir d’une situation mille fois plus enviable que celle des sud-africains au début des années 90 ?

Qu’ont-ils fait ? Contrairement au discours « anti-repentance » (mot que je déteste) d’esprits chagrins encombrés du terreau de la discorde, ils ont tout simplement DIT et RECONNU le passé, ils ont cristallisé celui-ci dans un socle immuable, pour que jamais le doute ne permette un recommencement. Ils ont ASSUME leur histoire. Mais ils ne l’ont pas fait dans une démarche manichéenne ou victimes et coupables se transforment en bourreaux punissant ceux qui doivent expier, mais en êtres humains ayant compris que chacun, pris dans la tourmente des circonstances, aurait pu être l’autre, que le hasard est le plus grand distributeur de rôles, qu’ils sont tous les victimes d’un casting infernal.

Nous pouvons, nous aussi, choisir une telle démarche. Sous une forme différente, cela va de soi, car les faits qui nous divisent sont ceux d’ancêtres auxquels nous devrons apprendre à nous identifier différemment. Mais cette démarche, quelle qu’en soit la forme, saura nous faire comprendre et réaliser combien nous sommes semblables derrière des différences qui sont précieuses.



Titophe


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03 janvier 2008

143 - Racisme "anti-blancs" ?

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Jeudi 3 janvier 2008

Je suis enfin stabilisé et peux de nouveau m’adonner à l’écriture. Cela me manquait. L’agitation permanente et l’effervescence du déménagement sont derrière moi, et je profite de l’apaisement d’un trajet en TER pour commencer ce premier billet de l’année.

J’ai choisi un thème difficile, que de nombreux visiteurs m’ont reproché de ne jamais vraiment traiter. Ce thème, c’est celui que l’on appelle le «racisme anti-blancs». Cette terminologie, largement utilisée, est pourtant un non-sens, démontrant encore une fois du manque de réflexion flagrant de notre société sur le racisme en général.

Il n’y a en réalité qu’une seule forme de racisme, quelles que soient les couleurs de peau des protagonistes. Le racisme, c’est le racisme «anti-moi», comme le développe très bien Memmi dans l’extrait que j’ai publié il y a quelques temps. Je n’ai ainsi jamais occulté ce fameux «racisme anti-blancs», j’ai tout simplement fait l’hypothèse que ce n’est qu’une des manifestations possibles du rejet de l’autre.

Je ne m’arrêterai pas là. Ca serait trop facile.

Qu’est-ce donc que ce fameux «racisme anti-blancs» dont nombre de blogs et de medias se font l’écho? En ce qui concerne les partis politiques, pas de surprise. C'est bien à l'extrême-droite que l'on gesticule le plus sur le sujet. Il suffit de cliquer sur l'image suivante pour s'en rendre compte.
Il s’agit du phénomène d’inversion de majorité ressenti par certaines personnes lorsque, plongées dans un environnement à forte concentration «non-blanche», elles se retrouvent peu ou prou victimes du rejet en raison de leur minorité. Cette sensation minoritaire se heurte à la contradiction du communautarisme majoritaire, chère au sieur Levy. Et le rejet est réel, ce n’est pas seulement une impression, j’en conviens. Mais ce rejet n’est que la démonstration de l’universalité de la nature humaine, rien de plus.

Pourtant, il n’aura pas échappé aux observateurs attentionnés que ce blog s’intitulant «Racisme et Histoire» avec une URL contenant le mot «colonisation», mon objectivité en prend un coup. Est-ce à dire que je fais, moi aussi, une distinction entre les racismes, selon qu’ils sont attribuables à des individus blancs, noirs, jaunes ou bien verts ? La réponse est bien évidemment non. J’essaye tout simplement de distinguer l’hétérophobie du racisme, de décortiquer les mécanismes d’institutionnalisation et d’instrumentalisation qui élaborent le second à partir du premier. Dans ce processus, il apparaît clairement qu’un «cercle infernal» doit être ouvert. Les rejets s’enchainent dans une logique implacable et j’ai la certitude que la solution est l’ouverture, et que surmonter les frustrations et les réactions épidermiques est une étape incontournable. J’ai en outre l’intuition que dans des phénomènes sociétaux déséquilibrés, ou se distinguent nettement une majorité et des minorités, l’initiative d’ouverture doit venir de la majorité. Ceci va à l’encontre d’une logique «d’intégration» qui voudrait que tous les efforts soient à mettre au compte des populations minoritaires. Au terme d’années de réflexion, je ne partage pas du tout cette compréhension trop simpliste à mon gout. Le rapport «de forces» n’autorise pas la réussite de cette démarche, c’est l’aspect «difficile» ou «délicat» du billet d’aujourd’hui.

Hospitalité et AccueilJe vais essayer de faire un parallèle avec une scène de la vie courante, celle de l’accueil d’un visiteur dans un foyer. Derrière l’image d’Epinal, on retrouve la complexité et les inconforts liés à l’introduction d’un élément exogène dans un milieu ayant ses codes et ses règles qui lui sont propres. Pourtant, nous avons érigé le code de l’hospitalité, qui permet de surmonter cette complexité et ces inconforts. L’hospitalité est un ensemble de comportements et d’attitudes à la charge du recevant, c'est-à-dire du majoritaire. Le visiteur, par sa nature exogène, est fragilisé et l’effort d’ouverture nécessaire se retrouverait démultiplié. Ceci n’a d’ailleurs que peu de rapport avec l’état «d’instruction» du visiteur en question, bien que ce lien soit couramment et inconsciemment fait. Je me souviens, lorsque je vivais en Afrique, du communautarisme fort et du manque d’intégration flagrant de la population «blanche» dans la société d’accueil.

En effet, les règles de l’hospitalité se limitent aux petits nombres et ne s’appliquent pas à l’échelle d’une société. La population minoritaire se retrouve ainsi dans la situation du visiteur que personne n’accueillerait. Le réflexe communautaire est automatique, car la communauté comble tout simplement le vide d’hospitalité. L’exogène est ainsi accueilli par l’exogène, renforçant le poids communautaire.

Que l’on ne se méprenne pas, le manque d’hospitalité à l’échelle des sociétés est un mal universel. Je l’ai personnellement expérimenté lors de mes années camerounaises ou j’ai pu mesurer l’aspect illusoire de «l’hospitalité africaine». Ceci dit, la comparaison s’arrête ici car l’immigrant occidental en Afrique arrive avec une différence de taille : il entre par le haut. De plus les flux ne sont pas sur la même échelle.

Ainsi, ce fameux «racisme anti-blancs», outre un classique «racisme anti-moi» est surtout un «racisme anti-majoritaire», réaction indirecte au manque d’hospitalité institutionnelle, équivalent à l’échelle sociétale de l’hospitalité individuelle que nous pratiquons tous de temps à autre.

Il convient maintenant de s’interroger sur ce que pourrait être cette «hospitalité sociétale», concept encore à définir et à inventer.
Dans le domaine du concept, je dirais qu’il s’agit de l’ensemble des comportements des populations endogènes participant au mécanisme «d’intégration». On aurait ainsi une intégration avec deux populations qui se transforment mutuellement au lieu de l’illusion qu’une population exogène puisse, comme par miracle, se fondre dans une société figée.

Je m’arrêterai ici pour aujourd’hui, mais je continuerai certainement sur ce sujet dans de futurs billets, en m’inspirant de vos commentaires, cela va de soi.



Titophe


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02 janvier 2008

Bonne année 2008!

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Mercredi 2 janvier 2008

Je vous souhaite à tous une très bonne et heureuse année




Bonne année à tous ! Que 2008 soit pour vous et vos proches une période riche en aventures et en émotions.

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