Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

Le coin des compteurs
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31 mai 2007

112 - Le découpage

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Jeudi 31 mai 2007

"L'Afrique souffre de ses richesses" dit Aminata Traoré. C'est vrai, et celà ne date pas d'hier. Les nations Africaines sont, pour la plupart, des constructions artificielles dont les frontières ont été dessinées par les colonisateurs. Bref, ce découpage absurde ne reflète pas la réalité et la diversité des peuples d’Afrique. Le challenge est énorme, car sans cohérence dans ces nations, comment la démocratie peut-elle s’installer? Encore un handicap supplémentaire directement hérité de la période coloniale.



Pour illustrer cette absurdité, je vous invite à visionner cette petite saynète d'amateurs.




Quoi t'est-ce que la colonisation ?

Pour en savoir plus:


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22 mai 2007

111 - Sommes-nous à un tournant?

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Mardi 22 mai 2007

L'extrait vidéo ci-dessous est une analyse intéressante de Gérard Miller (bien entendu subjective, mais chacun pourra faire son tri en fonction de ses sensibilités). Le sujet part du fait que Jacques Chirac a été le président qui aura osé initier une réflexion critique de la France sur son histoire. L'initiative n'en est qu'à son début et mérite d'être poursuivie, approfondie et élargie.
Seulement voilà, le successeur Nicolas Sarkozy ne semble pas partager le point de vue de son prédécesseur. Sommes-nous à un nouveau tournant? J'espère du fond du coeur que Miller se trompe. Et pourtant, malgrés sa subjectivité, son analyse semble pertinente et donc inquiétante... Une phrase clé: "En disant pas de repentance, il sous-entend pas de vérité"


A vous de juger.


Gerard Miller analyse Sarkozy

Titophe

A lire (merci Isa!): Benjamin Stora: «Pas d'excuses mais la reconnaissance des faits»


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10 mai 2007

110 - Repentance… (Et hop! on passe à autre chose!)

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Jeudi 10 mai 2007

Repentance, auto-flagellation, culpabilisation… Je ne compte plus les mots utilisés pour qualifier et rejeter le travail de mémoire sur l’esclavage et la colonisation. Notre nouveau président lui-même redoute cette confrontation avec le rétroviseur.

N'ayons pas peur les uns des autres!Nous sommes aujourd’hui le 10 mai, jour adopté il y a peu pour commémorer la période esclavagiste. Que tirons-nous de cette journée ? Son objectif est-il connu de tous ? A la différence de la mémoire de l’holocauste, son objectif n’est pas d’éviter que cela se renouvelle, heureusement. L’objectif est de combattre le racisme en provoquant la réflexion. Objectif atteint ? Il faudrait que tous les pouvoirs soient sollicités, en commençant par le pouvoir médiatique, si proche des préoccupations de notre guide pour les 5 prochaines années… Ce n’est pas gagné !!!



Titophe


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04 mai 2007

109 - Un château de cartes

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Vendredi 4 mai 2007

Ca parait simple, et pourtant rien n’est plus délicat, fragile et instable qu’un château de cartes. J’ai souvent l’impression que ma position, dans le contexte de ce blog, est de devoir construire, retenir et protéger un tel édifice exposé aux quatre vents.

Si fragile, et pourtant si nécessaire!
En effet, ce que certains appellent «l’antiracisme» n’est pas, à mes yeux, un combat partisan avec une place parfaitement définie pour chaque protagoniste. Au contraire, l’antiracisme est avant tout une attitude de rassemblement, pas de confrontation. C’est une attitude qui nécessite en même temps fermeté et souplesse, intransigeance et sens de l’équilibre.

Heurter les uns pour dire aux autres qu’ils ne sont pas seuls, c’est déjà une rafale sournoise sur les bases trop légères du château naissant. Que faire ? Limiter les rafales ou consolider les bases ?
La première option consiste à arrondir les angles tout en prenant le risque de transiger et de dénaturer les raisons mêmes du château. La seconde, qui a ma préférence, demande plus de temps et de patience. Chaque rafale doit être l’occasion d’apprendre et de rajouter, pierre après pierre, de la consistance et de la cohérence, toutes deux cimentant les fondations encore trop frêles.

Rassemblons-nous sans rancune, c'est possible si nous sommes tous de bonne foi!
Dans le billet précédent, j’ai mis en évidence un chiffre, 90%, représentant la proportion d’entre nous qui, consciemment ou non, sont acteurs ou figurants dans la grande tragédie du racisme. Ce que je n’ai pas dit, c’est que dans ces gens, il y en a qui me sont très chers et que j’aime profondément. Je n’ai pas peur du paradoxe car, encore une fois, je ne cherche qu’à leur faire prendre conscience d’une réalité qu’ils ignorent, je ne cherche pas à les culpabiliser ni à les combattre. Pour aller plus loin, j’ai aussi fait partie de ces gens, jusqu'à ce que des circonstances heureuses me fassent prendre conscience de cette situation.


Titophe

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