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Sommaire de tous les billetsMardi 20 janvier 2009
J’ai été plusieurs fois interpellé, ici et ailleurs, pour ne pas traiter de la guerre sur la bande de Gaza, et du sort de ces milliers d’enfants, femmes et hommes, pris dans l’étau immonde de la guerre et de la folie humaine.

Je suis resté sur la réserve, c’est vrai. Je pense que cette folie meurtrière n’est pas directement liée au racisme inspirant la thématique de ce blog, qui encore une fois n’est pas un espace dédié à l’actualité politique lorsqu’elle est hors contexte. C’est à contrario un lieu de réflexion thématique et je ne me sens pas très à l’aise pour parler de la géopolitique au Moyen-Orient.
Ceci ne signifie pas pour autant que je reste indifférent au drame humain qui est devenu l’injuste quotidien de millions de familles. Mais cette guerre est d’abord et avant tout le signe que les religions divisent avant de rassembler, que les certitudes qu’elles prônent et assènent à coup d’obus et de bombes mènent à tout sauf à la paix. L’histoire de l’humanité est une succession de massacres et de guerres menés au nom de dieux aux patronymes divers, mais avec de communes œillères.
Ce blog est celui du doute et du questionnement, certainement pas celui du prosélytisme dogmatique qui refuse l’ouverture à l’autre. Imposer ses croyances et ses valeurs, refuser d’entendre ou de voir celles des autres, c’est ce qui a contribué à faire du monde cette mosaïque explosive.
Aujourd’hui, 20 janvier 2009, un pays vit un moment historique. Ce pays, les Etats-Unis, symbolise tout un pan de l’Occident et son acharnement à imposer au reste du monde son modèle de société. Ce moment historique est une opportunité donnée à l’Occident de changer enfin d’image. Cette opportunité est une attente immense pour des milliards d’individus peuplant notre planète. Il est malheureusement probable que cette attente soit surdimensionnée. Néanmoins, elle est bien réelle et a pour fondement un désir de paix, un ras-le-bol de l’incohérence et du chao actuels.
Alors espérons nous aussi que les artisans du chao seront noyés, non pas par un super Obama qui ne peut pas grand-chose tout seul, mais par l’addition de tous ces espoirs et de toutes ces attentes dont le symbole incarné par un homme pourrait être l’élément déclencheur. Espérons qu’une prise de conscience simultanée et spontanée, qu’un désir de paix universel, puissent succéder à ce jour si spécial ou s’élève celui qui incarne la dignité d'une partie de l’humanité jusqu'ici dominée et humiliée
Obama ne peut vraisemblablement pas grand-chose pour les enfants de Gaza, mais ceux qui vivent là-bas peuvent peut-être arrêter leur folie en s’interrogeant sur le symbole du moment. Alors oui, les enfants de Gaza ont raison d’espérer.
TitopheRevenir à la page principale ---
Sommaire de tous les billetsLibellés : coup de gueule, geo-politique, Obama, pauvreté, réflexion, symboles