103 – Ne pars pas, Malaïka !
Dimanche 1er avril 2007
Malaïka, une amie de la blogosphère, a publié dernierement le texte suivant. Elle a accepté que je reprenne son témoignage sur ce blog. Je suis très flatté de pouvoir utiliser sa plume talentueuse pour remonter le niveau littéraire de ce site. Je l’en remercie. A la demande de Malaïka, je précise que le choix des dessins et photos illustrant ce texte est mien.
Savez-vous que l’autre jour en sortant de chez moi je me suis fait agresser verbalement par un homme qui a utilisé des mots abjects pour me signifier que je n’étais pas chez moi et que je devais par conséquent rentrer dans ce chez moi qu’il devinait hors d’ici à la couleur de ma peau ? L’homme n’avait ni l’excuse de l’extrême jeunesse ni celle qu’on prête à l’âge avancé qui déraisonne. C’était un homme jeune d’environ vingt-cinq ans qui n’a rien trouvé de mieux à faire qu’agresser verbalement une femme un matin. Propos outranciers et grossiers, déversement d’une haine plus grande que lui. Savez-vous qu’un jour en sortant du RER à la station Nation j’ai croisé une dame d’un certain âge qui faisait la manche. Je lui ai donné une pièce et il s’est produit une chose surréaliste. La femme s’est mise à m’insulter et à vociférer contre « la m… qu’avait ramenée le Général de Gaulle d’Afrique ». Elle me sommait avec haine de rentrer chez moi. Violence de mots sur un quai de gare. Histoire banale d’une personne dite « de couleur » (expression que soit dit en passant, j’exècre), face à la violence des mots. Histoire banale parce qu’elle se répète prenant des visages différents mais portant la même violence et les mêmes séismes. Histoire qui devient répétitive, qui se banalise dans les faits mais à laquelle je ne peux m’habituer.
Pour revenir à ce jeune homme et à cette dame d’un certain âge qui m’ont envoyé mon altérité pour l’un et mon africanité pour l’autre à la figure comme une insulte obscène. Ils se sont basés sur ma couleur de peau pour déduire que je n’étais pas d’ici. Tiens tiens !!! En se basant sur la couleur de peau d’une femme à Paris, un homme et une femme d’âges différents en on conclu qu’elle était d’ailleurs et devait y retourner. Aïe ! Ça cache un présupposé effarant si l’on sait que l’être français n’est pas le fait d’avoir une couleur de peau.
Je peux décider de me cacher derrière la raison pour laisser derrière moi la dimension émotionnelle de l’offense mais je n’en ai pas envie parce que la banalisation de la parole raciste n’est pas qu’un fait divers lu dans la presse, rapidement dénoncé, le temps de remettre la tête dans le sable comme une autruche en se répétant « tout va bien, le racisme est marginal dans la société » au point de finir par y croire. Oui mais la vérité est qu’il n’est pas marginal, il l’est de moins en moins, des femmes et des hommes s’autorisant impunément la parole qui blesse, agresse et/ou humilie l’autre. Il se trouve que cette banalisation affecte le quotidien de plusieurs personnes. Moi je ne suis qu’un épiphénomène, une goutte d’eau dans l’océan de cette violence verbale qui parfois se transforme en actes.
Je me souviens que le jour où le charmant monsieur dont je parlais plus haut m’a agonie sa haine matinale, ma hantise était qu’il sache où j’habite (je n’étais qu’à quelques mètres de chez moi) et qu’il revienne convertir ses mots en violence physique. Le problème c’est que je ne suis pas capable de le reconnaître, je le croiserais que je ne le reconnaîtrais pas. Il était dans mon environnement de vie. Ce n’est pas rassurant. Je veux croire que je ne le croiserais plus.
Je ne peux pas brider les émotions que l’on ressent dans un tel cas et prétendre constamment atteindre des sommets de « zenitude ». La violence du racisme entraîne des déflagrations internes dans celui qui en est la victime.
Le racisme au quotidien c’est entendre un agent de la préfecture de police au service des étrangers me dire du temps où j’étais étudiante « pourquoi faire autant d’études puisque dans votre pays on peut être ministre avec le BEPC ». Le racisme au quotidien c’est de rester pétrifié devant cette femme qui se trouve drôle et qui pourtant ne l’est pas, et qui éclate de rire aidée de ses collègues dans un absolu sentiment d’impunité. Elle a le pouvoir, je mendie le droit de rester en France à ses yeux. Peu importe si j’ai tous les documents nécessaires au renouvellement de mon titre de séjour, elle se sent en position de tenir des propos humiliants pour moi et pour mon pays. Le racisme au quotidien c’est ne pas pouvoir dire les mots qui me montent aux lèvres parce qu’elle a le pouvoir administratif de me pourrir la vie de différentes manières et a de fait développé la détestable mentalité de « petit chef » dont nous sommes tous un jour victimes à un moment où à un autre. Ca fait plus de quinze ans, et son visage ne m’a pas quittée. Le racisme au quotidien c’est sortir d’un service public avec ce sentiment d’humiliation et d’impuissance, c’est de ravaler sa colère et ses larmes éventuelles, de redresser la tête et de se dire que ça ne nous atteint pas. Le racisme au quotidien c’est n’avoir commis aucun délit et ne pas se sentir protégé quand la police déboule de peur d’être criminalisé par sa couleur. Les conséquences du racisme au quotidien c’est l’intériorisation de cette insécurité comme allant de soi. Les conséquences du racisme au quotidien c’est le sentiment qu’il faut raser les murs pour être toléré.
Le racisme au quotidien c’est d’entendre quelqu’un me dire « oui mais toi tu n’es pas comme les autres, tu n’as pas d’accent » (j’en ai un désolée et je l’assume d'autant plus qu’il me raconte, il raconte mes origines et l’endroit où je vis, il est une synthèse de la personne que je suis avec ses voyages et son histoire)« , tu ne t’habilles pas comme eux ». En un mot « toi au moins tu es une africaine acceptable ». Le pire c’est que ceux qui disent ces mots ne réalisent même pas que ce n’est pas un compliment, mais que c’est une offense absolue. Mon africanité n’est pas une tare, ni une injure n’en déplaise aux abrutis. Mon rêve secret n’a jamais été de m’en défaire, n’en déplaise aux sots.
Alors quand j’entends de certains hommes politiques et intellectuels irresponsables qui criminalisent à mots couverts les origines et la culture des autres je trouve ça de plus en plus insupportable. Je voudrais crier que derrière la figure de l’immigré, investi aujourd’hui à tort de la responsabilité de bien des problèmes de la nation, il y a des humains dé-sécurisés au quotidien par la levée de tabous qui libèrent l’expression de la haine.
Derrière la figure de l’immigré « vorace et dangereux » pour le pays qui l'accueille il y a des personnes qui ont eu la faiblesse d’aimer un pays d’accueil et de vouloir construire une histoire commune avec lui. Derrière la figure du « profiteur » décliné sous toutes les formes dans les meetings politiques, il y a des individus qui ont une histoire autre que celle caricaturée par ces personnes aspirant aux plus hautes fonctions de l’Etat et qui sans gêne nous instrumentalisent pour être élus sans se soucier de l’humain derrière le mot tant galvaudé de l’immigration. Derrière cette figure, il y a moi et il y a d’autres qui vivent cette campagne électorale comme un doigt accusateur pointé sur eux comme cause de tous les maux qui prennent aux « ayant droit » travail et logement. Savez-vous que je me suis surprise à me sentir fautive d’avoir un travail ? A force de mots, à force de violence, voici un exemple de ce qui est semé dans un cœur d’humain derrière la figure de l’étranger prédateur. Les hommes politiques véhiculent sans vergogne ces images d’Epinal et monsieur et madame tout le monde fragilisé par la misère et la peur du lendemain ou nourri au biberon des thèses haineuses se sentent libres de tagger les murs d’un médecin dont la « faute » est d’être noir, d’insulter une personne qui vous fait l’offense de lui faire l’aumône alors qu’elle n’est que cette « m… ramenée d’Afrique par le général de Gaulle », ou de vomir sa haine matinale sur une femme qui sort de chez elle pour aller travailler.
J’en ai vécu des campagnes électorales en France, mais je ne vous cache pas que celle- ci m’est la plus intolérable. Pourtant il y a eu le 21 avril 2002. Il y a eu l’amalgame honteux et sournois entre immigration et insécurité. Le problème c’est que dans l’esprit de plusieurs aujourd’hui les deux mots se confondent comme une évidence criminalisant l’altérité. Jusques à quand ? Ils ont gagné les vecteurs de haine, mes regards se tournent vers un ailleurs parce et je sais qu’à terme, pour mon propre salut je partirai. Pourtant ce pays j’avais choisi d’y rester parce qu’il avait, et continue d’avoir un place particulière dans mon cœur. Tant pis pour une histoire d’amour apparemment à sens unique entre ce pays et moi. Tant pis pour les murs d’incommunicabilité érigés à coup de phrases et de bon mots par le monde politico médiatique. Je ne veux pas porter la figure du parasite, je refuse de l’intégrer. Partir pour ne pas périr, ou au moins rêver d’un ailleurs pour ne pas être détruit et se dire qu’une autre vie reste possible. Dérisoire refuge de l’altérité.
C’est le coup de gueule d’une personne sans voix et sans visage et qui n’a aucun poids ni aucune importance dans les enjeux du moment, mais qui existe, oh oui qui existe derrière le fantasme et les généralisations absurdes et imbéciles.
Paris le 31 mars 2007
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21 Comments:
Bonsoir Titophe,
Je souhaite que tu précises à l'en-tête que le choix des photos illustrant le billet est tien, d'autant que je trouve extrêmement violente la photo de Mr Sarkozy car elle pourrait l'assimiler par le geste qu'il semble faire à un salut détestable venu d'un passé odieux. Le but de mon billet n'est pas de nommer cet homme d'autant que l'irresponsabilité dont je parle est aussi de l'autre côté de l'échiquier politique. J'espère être comprise dans le sens de ce commentaire.
Je te remercie.
Amicalement
Malaïka
Merci d'avoir repris le cri de Malaika, comme toi je pense qu'une certaine manière de parler des immigrés pour receuillir les voix des sécuritaires n'est pas anodine et génére ce racisme. La faute est à l'autre celui qui est différent de moi, c'est toujours lors des crises économiques graves que l'antisémitisme et le racisme ressurgissent, alors sus à l'immigré.
Que les hommes politiques jouent à cette démagogie ils ressemblent à des incendiaires et ensuite on fera des lois réprimant les propos racistes il vaudrait mieux ne pas les provoquer.
J'ai aimé tes illustrations
Amicalement Jacqueline.
Malaïka, j'ai corrigé le texte et les illustrations comme tu le souhaites.
Bonjour Jacqueline, et merci de ta visite. J'espère te recevoir encore souvent.
Bonjour Titophe et merci d'avoir repris ce billet.
Je tiens à apporter mon soutien à Malaïka car je sais que cela ne doit pas être facile. Pour ma part bien qu'étant métisse mais ayant grandi en CI j'ai toujours été sidérée de la façon dont les français voient les africains; ils sont persuadés que nous ne sommes pas éduqués et que nous sommes obligatoirement pauvres. Ils ne veulent pas admettre que nous sommes autant si ce n'est plus diplômés qu'eux et surtout que en Afrique quand on a de l'argent on en a réellement et ne sommes pas endettés sur 20, 30 ou 40 ans.
Moi j'ai quitté la France le jour ou le DRH d'une grande firme française m'a demandé comment étant d'origine africaine j'avais pu me payer des études en Angleterre et aux Pays-Bas, oubliant ou faisant fi d'oublier que comme tout le monde j'ai des parents (les 2 sont avocats) qui ont les moyens de payer des études.
Du coup maintenant si je rencontre une personne qui me fait une remarque je ne me gêne pas pour la remettre à sa place et crois-moi Titophe, cette personne s'écrase par la suite. Si ces personnes sont mal dans leur peau, dans la vie, qu'elles suivent une psychanalyse mais qu'elles ne fassent pas de l'autre le bouc-émissaire de leur malheur!
Sinon je rejoins Malaïka sur le terme "personnes de couleur" que moi aussi j'exècre; grâce à cette expression j'ai découvert que le blanc n'était pas une couleur.
Salut,
J'ai évidemment été ému par ce texte.
J'aurais toutefois une question à poser à l'auteur: vous dites qu'en 2002, il y a eu un amalgame sournois entre immigrés et insécurité.
Pouvez-vous affirmer ici, la main sur le coeur, que les étrangers établis en France n'ont aucune tendance à être plus délinquants que les Français ?
C'est une question centrale dans la relation autochtones-immigrés.
Boujour tout le monde,
Cette lettre m'a rappelée ma note du 19/02 intitulée "Grrrrr". Ce ne sont bien évidemment pas les mêmes mots mais c'était la même chose. Le manque de commentaires de cette note m'avait d'ailleurs fait penser que la majorité des gens savent que c'est vrai mais ne veulent pas l'admettre.
Je comprends parfaitement l'envie de partir de Malaïka puisque c'est également ce à quoi je pense en essayant de le planifier le mieux possible.
Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que la France a également besoin de nous, nous travaillons parce des gens veulent nous employer, nous payons des impots, des études, des taxes,etc.Nous sommes actifs économiquement en faveur de ce pays, mais nous n'avons apparemment pas le droit à être traité dignement. C'est démotivant même pour la plus tolérante des personnes.
Bonne journée.
Isa, bonjour! Les stereotypes ont la vie dure, mais je crois pourtant que le dialogue reste la seule solution, que la violence des reactions ne peut attenuer la violence des agressions. Pour le terme "personne de couleurs", je t'invite a consulter un vieux billet, "Jeu de mots".
DaTroll, cette association systematique est une injustice flagrante. Je te renvoie a ce coup de gueule d'il y a un an.
VictoriaShu, crois-tu que fuir soit une vrai solution? L'exclusion que tu fuis ici, tu la retrouves plus loin sous une autre forme. Comme je le disais à Malaïka, j'ai vécu longtemps à Yaoundé et j'en ai moi aussi pris pour mon grade... A mon humble avis, lorsque l'on a le talent et l'energie de Malaïka, il est necessaire de s'imposer. De plus, elle, toi, tous apportent à ce pays une richesse qui n'a pas de prix. Alors je vous le dis: "Restez!"
Je ne vois que deux mots pour réagir face à ce post très touchant : "connerie humaine". Il doit y avoir des centaines de Malaïka en France. Les Noirs comme les Arabes n'ont pas la chance de pouvoir masquer leur étoile jaune. Et même, cela changerait-il quelque chose ? On ne va tout de même les obliger à porter l'étoile France pour se faire respecter ?
J'entendais à l'instant une sympathisante de De Villiers qui parlait de lui comme un "homme bien" et tout et tout. Ca me donnait envie de vomir.
Je suis de coeur avec Malaïka. Merci d'avoir relayé son témoignage, Titophe.
«DaTroll, cette association systematique est une injustice flagrante. Je te renvoie a ce coup de gueule d'il y a un an.»
Bonjour,
Je précise tout d'abord que je suis absolument d'accord. Il s'agit d'un amalgame injuste portant un énorme préjudice à la population étrangère établie en France depuis des années, respectant les règles, comme c'est le cas de Malaïka.
Je suis profondément attristé de lire de tels récits, il faut que ça cesse.
Cependant, je remarque deux choses dans son récit.
D'actes racistes quotidiens dont elle est victime, elle conclut à un racisme latent dans la population Française. Elle amalgame ainsi tous les Français à cause des quelques sots qu'elle croise par jour.
Elle procède de la même manière que ceux qu'elle dénonce et, quelque part, je me sens visé. Quand Isa dit que les Français (et non certains Français) voient les Africains comme des gens non cultivés, elle ne sert pas sa cause. Admettez que l'amalgame que vous condamnez est ici largement utilisé. À vous entendre, les Français sont racistes, tous.
Deuxièmement, statistiquement parlant, les étrangers et descendants d'immigrés sont plus délinquants que les Français de souche. Ce n'est pas un amalgame foireux, c'est un constat statistique. Personne ne dit que tous les étrangers sont des délinquants, c'est faux, en revanche les chiffres montrent que les étrangers ont plus tendance à être délinquants. Et ce sont ces personnes qui font un tort énorme aux étrangers honnêtes.
Je pourrais également relater des anecdotes de discrimination raciale qui me sont arrivées. Elles existent, qui ici peut dire qu'il n'a jamais été insulté de «sale bouffon de gaulois» gratuitement ?
Ce genre d'anecdotes ne me sont pas quotidiennes, fort heureusement, mais cela est du au fait que la population d'immigrés est nettement inférieure à la population de Français. Statistiquement encore, il est évident que vous avez plus de risques en une journée de croiser un raciste blanc qu'un raciste noir si on assume qu'il y a, en proportion, autant de racistes chez les une que chez les autres.
En conclusion, il y a à l'évidence certains Français racistes qui agissent de manière condamnable et qu'il faut condamner. Bien que ce racisme existe, il n'est en aucun cas général, et dénoncer le racisme latent des Français est une grosse erreur qui ne joue pas en votre faveur puisque vous heurtez les non-racistes et confortez ceux qui le sont.
Pour un raciste, le récit de Malaïka est une victoire.
J'aime beaucoup le commentaire de Datroll, plein de justesse. Ne pas faire d'amalgame, oui, mais le pb, c'est qu'on ne voit que ces racistes. C'est comme les fonctionnaires : on les qualifie tous de glandeurs alors qu'il y en a de très zélés. C'est l'arbre qui cache la forêt.
Regardez aussi dans les médias. Il y a des gens qui font des choses formidables en banlieue, à la fois pour les jeunes et pour les défavorisés, mais qui en parle ? Les médias font leur choux gras des agressions, mais pour le reste, silence radio.
Zébu, DaTroll, il me semble qu'il est aujourd'hui nécessaire de parler chiffres. Finalement, votre discussion tourne autours d'eux et de la question: "quelle proportion de la population francaise (par extrapolation on pourrait dire occidentale) est victime des stereotypes (je prefere ce mot)?"
Je vais reflechir à un nouveau billet, un peu delicat, sur ce sujet. Sachez neanmoins que le "certains" dont DaTroll parle s'applique plus à ceux qui s'affranchissent des stereotypes qu'à ceux qui se laissent porter par eux. C'est mon expérience.
A Datroll,
vous avez raison j'aurais du écrire certains français mais c'est aussi ce que je sous-entendais d'autant que je suis métisse et donc française par ma mère.
Par contre, je rajouterai un commentaire à votre note, à savoir que oui les enfants d'immigrés sont majoritairement représentés dans le statistiques de la délinquance mais je me dois de vous signifier que concernant les pays d'Afrique francophone les actes de pédophilie sont majoritairement commis par des français "blancs", "chrétiens". Et pourtant je n'ai jamais cru que tous les français "blancs" étaient pédophiles. Finalement personne ni tout blanc ni tout noir seulement je pense que quitte à dénoncer certains comportements il conviendrait de ne pas les reproduire soi-même une fois que l'on est à l'étranger.
Ce que je ne supporte pas c'est l'injustice et j'ai toujours soutenu et continuerait à le faire toute personne qui en serait victime et cela quelque soit son origine ne serait-ce que pour protéger mes fils qui ont 3 nationalités et du sang français, irlandais, mexicain et ivoirien.
Bien à vous.
très jolie histoire, c'est bien ce concours de pleurnicheries.
Qui sont les gentils, et qui sont les méchants, décidemment, c'est trop simple.
Voici une petite histoire également.
Je sors de chez moi, et un méchant monsieur, noir, s'en prend à moi car il veut une cigarette, je lui dit que je n'en ai pas, mais il ne me crois pas et plonge sa main dans ma poche d'où il tire un briquet.
Il commence alors à m'insulter, me crachant que je suis un sale blanc, que son grand père a servi la france et qu'il a le droit de vivre ici.
Je lui réponds que je n'ai rien contre lui, mais que je n'ai toujours pas de cigarettes, alors il m'insulte de plus belle et me dit que c'est à cause de gens comme moi que les gens comme lui n'ont pas de travail, pas d elogement, qu'ils sont discriminés...
Je lui répond alors que je n'ai pas non plus de travail, et que je vis temporairement chez mon frère en vacances, car je ne vis pas ici...
Ne sachant que dire il me dit que tous pareils les français (ce qui laisse à penser qu¡il ne serait pas français), où alors, il ne s'inclue pas sous le cocable "français", puis il part en vociférant qu'avec les blancs, c'est toujours la même chose...
J'ai eu peur, et je n'irai plus chez mon frère, snif... je retourne chez moi, je n'habite d'ailleurs pas en france...
je suis bien triste de voir ce qu'est devenu la patrie des lumières (resnif)
MOn histoire vous a plu?
snif... je savais pas qu'il fallait penser comme vous... reresnif...
Je pense que si Titophe avait mis la photo que j'imagine... C'est parce qu'il pensait que ceux qui developpent des idées racictes entrainent des comportements racistes... Bises
Jean-Jacques
Bonjour Jean-Jacques, comment vas-tu? Je pensais que tu avais déserté la blogosphère.
Pour la photo, je pense que Malaika avait raison. Cette photo entrainait une polémique inutile, de plus elle dénaturait le sujet. Enfin, Malaika est l'auteur du texte. Je n'ai pas voulu me l'approprier et c'est à elle de decider de la meilleure adéquation entre son message écrit et sa transcription métaphorique en images.
Bonne journée!
Bonjour Titophe,
je t'écris de bon matin, ici il est 7h15 tant ma joie est grande. J'ai une excellente nouvelle à t'annoncer à toi l'africain de coeur. L'Inde a officiellement lancé son chantier pour la réalisation de son Village de Biotechnologies qui sera situé à une centaine de kms d'Abidjan.
Par ailleurs, les entreprises indiennes participantes se sont réunies afin de faire appel à un seul et unique cabinet juridique car elles souhaitaient que le service soit externalisé et devine qui a obtenu le contrat : NOTRE CABINET!
L'Afrique bouge dans le bon sens.
J'espère que les relations Sud-Sud vont progresser encore et encore.
Le travail et les revenus du cabinet sont assurés pour les 3 ans à venir.
Je te souhaite une excellente journée.
Bravo!
j´aime bien ce billet, j´aurais aimé avoir une telle plume: je suis jaloux sniff
Salut Jocelyn. Oui, Malaïka est très douée.
Bonjour,
Je trouve que ce billet est très représentatif de la "banalité du mal" pour reprendre une expression d'Anna ARENDT.
Nos gouvernements (européens, américains) sont coupables de soutenir les chefs de guerre africains pour mieux profiter des Ressources africaines et maintiennent leur électorat dans l'ignorance pour que ça continue, pire ils se font élire grâce au racisme comme le dit Malaika. Comment combattre le racisme après cela? Comment faire pour que les non discriminés n'accusent plus les discriminés de tous les maux et vice versa ?
Bonjour Amalia. Tu as raison, en instrumentalisant un travers à des fins personnelles (électorales), il est difficile ensuite de le combatre.
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