Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

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24 avril 2007

107 – Notre culture, c’est aussi celà

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Mardi 24 avril 2007

J’ai trop peu de temps à consacrer au blog en ce moment. Depuis quelques mois, je me suis amusé à collectionner des citations d’auteurs ou de grands hommes français. Je vous livre un petit extrait. Si d’aventure vous souhaitez en proposer une, en ayant au préalable référencé la source, n’hésitez pas à me la communiquer. Je me ferai un plaisir d’étoffer ce billet.


Voltaire, Essai sur les Mœurs et l'esprit des Nations, 1756. (Tome 1, pages 6 à 8)
"Il n'y a point de voyageur instruit qui, en passant par Leyde, n'ait vu une partie du reticulum mucosum d'un Nègre disséqué par le célèbre Ruysch. Tout le reste de cette membrane fut transporté par Pierre-le-Grand dans le cabinet des raretés, à Petersbourg. Cette membrane est noire, et c'est elle qui communique aux Nègres cette noirceur inhérente qu'ils ne perdent que dans les maladies qui peuvent déchirer ce tissu, et permettre à la graisse, échappée de ses cellules, de faire des tâches blanches sous la peau. Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des nègres et des négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu'une race bâtarde d'un noir et d'une blanche, ou d'un blanc et d'une noire. "


Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871.
"La nature a fait une race d'ouvriers. C'est la race chinoise d'une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d'honneur; gouvernez-la avec justice en prélevant d'elle pour le bienfait d'un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite; une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l'ordre; une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien."


Pierre Larousse, Article "Nègre", Grand Dictionnaire Universel du 19e s. (1872)
"C'est en vain que quelques philanthropes ont essayé de prouver que l'espèce nègre est aussi intelligente que l'espèce blanche. Un fait incontestable et qui domine tous les autres, c'est qu'ils ont le cerveau plus rétréci, plus léger et moins volumineux que celui de l'espèce blanche. Mais cette supériorité intellectuelle qui selon nous ne peut être révoquée en doute, donne-t-elle aux blancs le droit de réduire en esclavage la race inférieure ? Non, mille fois non. Si les nègres se rapprochent de certaines espèces animales par leurs formes anatomiques, par leurs instincts grossiers, ils en diffèrent et se rapprochent des hommes blancs sous d'autres rapports dont nous devons tenir grand compte. Ils sont doués de la parole, et par la parole nous pouvons nouer avec eux des relations intellectuelles et morales, nous pouvons essayer de les élever jusqu'à nous, certains d'y réussir dans une certaine limite. Du reste, un fait plus sociologique que nous ne devons jamais oublier, c'est que leur race est susceptible de se mêler à la nôtre, signe sensible et frappant de notre commune nature. Leur infériorité intellectuelle, loin de nous conférer le droit d'abuser de leur faiblesse, nous impose le devoir de les aider et de les protéger."


Jules Ferry, 28 juillet 1885
"Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... "









Merignhac, précis de législation et d'économie coloniales. (1912)
"Coloniser, c'est se mettre en rapport avec des pays neufs, pour profiter des ressources de toute nature de ces pays, les mettre en valeur dans l'intérêt national, et en même temps apporter aux peuplades primitives qui en sont privés les avantages de la culture intellectuelle, sociale, scientifique, morale, artistique, littéraire, commerciale et industrielle, apanage des races supérieures. La colonisation est dont un établissement fondé en pays neuf par une race avancée, pour réaliser le double but que nous venons d'indiquer."


Raoul Girardet, L'idée coloniale en France de 1871 à 1972, p. 139
"La "supériorité" de la civilisation occidentale se confond, dans l'opinion catholique et conservatrice, avec celle de la seule religion révélée et des concepts moraux qui lui sont rattachés. Elle se nourrit, dans l'opinion républicaine, de la foi dans la Science, le Progrès, les idéaux de 1789. Pour les autres, l'Occident, incarné par l'administrateur, le médecin ou l'instituteur, apporte la justice, l'égalité, l'école, la lutte contre les forces d'oppression et de mort. Mais pour les uns comme pour les autres, l'Occident représente les "Lumières" face aux "Ténèbres"."


Charles de Gaulle - Entretiens avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968. cité dans ses Mémoires, tome 2. Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique
"Vous savez, cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. "


Charles de Gaulle - Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Ed. Albin Michel, 1972
"Qu'est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n'ont jamais réussi à constituer un État... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n'existe pas. Les Arabes disent qu'ils ont inventé l'algèbre et construit d'énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l'œuvre des esclaves chrétiens qu'ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls. "




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23 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bonjour Titophe,

un petit coucou rapide car beaucoup (trop) de boulot.

Je rajoute juste cet extrait de Montesquieu :
« Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :
Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres.
Le Sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.
Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre.
On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.
Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de l'humanité, que les peuples d'Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une façon plus marquée.
On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Egyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.
Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez des nations policées, est d'une si grande conséquence.
Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié?»
De l'Esprit des Lois (1748)
3ème partie, livre XV, chap.5

P.S. : Désolé je n'ai pas eu le temps de me pencher sur les autres billets, je n'ai vraiment pas trop de temps en ce moment.
Portes-toi bien!

24 avril, 2007 15:32  
Anonymous Anonyme said...

En complément voici un écrit de Condorcet, un véritable humaniste :
« On dit, pour excuser l'esclavage des Nègres achetés en Afrique, que ces malheureux sont ou des criminels condamnés au dernier supplice, ou des prisonniers de guerre, qui seraient mis à mort s'ils n'étaient pas achetés par les Européens.
D'après ce raisonnement, quelques écrivains nous présentent la traite des Nègres comme étant presque un acte d'humanité. Mais nous observerons :
1. Que ce fait n'est pas prouvé, et n'est pas même vraisemblable. Quoi ! avant que les Européens achetassent des Nègres, les Africains égorgeaient tous leurs prisonniers ! Ils tuaient non seulement les femmes mariées, comme c'était, dit-on, autrefois l'usage chez une horde de voleurs orientaux, mais même les filles non mariées; ce qui n'a jamais été rapporté d'aucun peuple. Quoi ! Si nous n'allions pas chercher des Nègres en Afrique, les Africains tueraient les esclaves qu'ils destinent maintenant à être vendus ! Chacun des deux partis aimerait mieux assommer ses prisonniers que de les échanger ! Pour croire des faits invraisemblables, il faut des témoignages imposants, et nous n'avons ici que ceux des gens employés au commerce des Nègres - Je n'ai jamais eu l'occasion de les fréquenter; mais il y avait chez les Romains des hommes livrés au même commerce, et leur nom est encore une injure.
2. En supposant qu'on sauve la vie des Nègres qu'on achète, on ne commet pas moins un crime en l'achetant, si c'est pour le revendre ou le réduire en esclavage. C'est précisément l'action d'un homme qui, après avoir sauvé un malheureux poursuivi par des assassins, le volerait. Ou bien, si on suppose que les Européens ont déterminé les Africains à ne plus tuer leurs prisonniers, ce serait l'action d'un homme qui serait parvenu à dégoûter des brigands d'assassiner des passants, et les aurait engagés à se contenter de les voler avec lui. Dirait-on dans l'une ou dans l'autre de ces suppositions, que cet homme n'est pas un voleur ? Un homme qui, pour en sauver un autre de la mort, donnerait de son nécessaire, serait sans doute en droit d'exiger un dédommagement; il pourrait acquérir un droit sur le bien et même sur le travail de celui qu'il a sauvé, en prélevant cependant ce qui est nécessaire à la subsistance de l'obligé : mais il ne pourrait sans injustice le réduire à l'esclavage. On peut acquérir des droits sur la propriété future d'un autre homme, mais jamais sur sa personne. Un homme peut avoir le droit d'en forcer un autre à travailler pour lui, mais non pas de le forcer à lui obéir.
3. L'excuse alléguée est d'autant moins légitime, que c'est au contraire l'infâme commerce des brigands d'Europe, qui fait naître entre les Africains des guerres presque continuelles, dont l'unique motif est le désir de faire des prisonniers pour les vendre. Souvent les Européens eux-mêmes fomentent des guerres par leur agent ou par leurs intrigues ; en sorte qu'ils sont coupables, non seulement du crime de réduire des hommes en esclavage, mais encore de tous les meurtres commis en Afrique pour préparer ce crime. Ils ont l'art perfide d'exciter la cupidité et les passions des Africains, d'engager le père à livrer ses enfants, le frère à trahir son frère, le prince à vendre ses sujets. Ils ont donné à ce malheureux peuple le goût destructeur des liqueurs fortes. Ils lui ont communiqué ce poison qui, caché dans les forêts de l'Amérique, est devenu, grâce à l'active avidité des Européens, un des fléaux du globe ; et ils osent encore parler d'humanité !
Quand bien même l'excuse que nous venons d'alléguer disculperait le premier acheteur, elle ne pourrait excuser ni le second acheteur, ni le colon qui garde le Nègre ; car ils n'ont pas le motif présent d'enlever à la mort l'esclave qu'ils achètent : ils sont, par rapport au crime de réduire en esclavage, ce qu'est, par rapport à un vol, celui qui partage avec le voleur, ou plutôt celui qui charge un autre d'un vol, et qui en partage avec lui le produit. La loi peut avoir des motifs pour traiter différemment le voleur et son complice ; mais en morale, le délit est le même.
Enfin, cette excuse est absolument nulle pour les Nègres nés dans l'habitation. Le maître qui les élève pour les laisser dans l'esclavage est criminel, parce que le soin qu'il a pu prendre d'eux dans l'enfance, ne peut lui donner sur eux aucune apparence de droit. En effet, pourquoi ont-ils eu besoin de lui ? C'est parce qu'il a ravi à leurs parents, avec la liberté, la faculté de soigner leur enfant. Ce serait donc prétendre qu'un premier crime peut donner le droit d'en commettre un second. D'ailleurs supposons même l'enfant nègre abandonné librement de ses parents: le droit d'un homme sur un enfant abandonné, qu'il a élevé, peut-il être de le tenir dans la servitude ? Une action d'humanité donnerait-elle le droit de commettre un crime ?
L'esclavage des criminels légalement condamnés n'est pas même légitime. En effet, une des conditions nécessaires pour que la peine soit juste, c'est qu'elle soit déterminée par la loi, et quant à sa durée, et quant à sa forme. Ainsi, la loi peut condamner à des travaux publics, parce que la durée du travail, la nourriture, les punitions en cas de paresse ou de révolte, peuvent être déterminées par la loi; mais la loi ne peut jamais prononcer contre un homme la peine d'être esclave d'un autre homme en particulier, parce que la peine dépendant alors absolument du caprice du maître, elle est nécessairement indéterminée. D'ailleurs, il est aussi absurde qu'atroce d'oser avancer que la plupart des malheureux achetés en Afrique sont des criminels. A-t-on peur qu'on n'ait pas assez de mépris pour eux, qu'on ne les traite pas avec assez de dureté ? Et comment suppose-t-on qu'il existe un pays où il se commette tant de crimes, et où cependant il se fasse si exacte justice ?
Condorcet, Réflexions sur l'esclavage des Nègres, II, 1781.

24 avril, 2007 15:46  
Anonymous Anonyme said...

Isa,

J'ai l'honneur de t'annoncer que tu es completement a cote de la plaque concernant le texte de Montesquieu.

Il l'a ecrit de maniere ironique. Il faut le lire au second, et non au premier degre. Il denonce par l'absurde.

Pour le reste, je n'ai rien a rajouter. Peut etre que quelques passages d'Hitler seraient bienvenues pour montrer a quel point les occidentaux sont antisemites.

Que voulez-vous. Ce sont des textes d'une autre epoque, autre societe, qu'il faut lire en gardant cela a l'esprit.

La Genese est egalement tres risible.

Par contre je ne saisi pas tres bien la conclusion qu'il faut en tirer. Pourrais-tu etre explicite stp a ce niveau ?

24 avril, 2007 20:55  
Anonymous Anonyme said...

Pour revenir au texte de Montesquieu qui est beaucoup trop subtile pour toi Isa, il dit justement que le peuple Europeen n'est pas meilleur qu'un autre.

Ce n'est pas rendre justice a Montesquieu, ni honneur a ta clairvoyance, que de le citer dans ce contexte.

24 avril, 2007 20:59  
Blogger OGM_69 said...

Datroll, ne leur pas de contexte, il ne comprennet pas ce que cela veut dire, un dénommé jean pierre me l'a révélé.

Leur unique occupation, c'est de relever des "citations" (ce titophe doit être au moins fonctionnaire), les sortir de leur contexte (désolé d'employer un mot compliqué), et de les mettre bout à bout pour bien signaler qui sont les "méchants".

C'est de l'onanisme pur et simple, mais c'est assez habituel chez ce genre apparenté à l'espèce humaine, ils ne fonctionnent qu'avec une partie cerveau, et en plus, donet des leçons, mais dès que cela leur déplait, alors censure...

Je suppose qu'il auront entendu parler de la tribu K, mais même si c'est le cas, soit ils trouveront des excuses à Kemi Seba, soit ils seront d'accord, mais de toutes les façons, les trouducs qu'ils sont, aseront déjà passés par là, ne surtout pas donner à penser que l'homme "noir" soit aussi con que les autres, et quand c'est le cas, voilà ce que cela donne:

http://www.dailymotion.com/relevance/search/tribu%20KA/video/178847

c'est dramatique, décidemment, je suis n'auarais pas assez de temps comme disait fugain, pour lutter contre l'ostracisme et la débilité, il faudrait des milliers de mains... (ça, c'est une citation à moi, et vous pouvez ajouter que pour lutter contre les cons)

Quoique les cons sont capables de s'onaniser sur des conneries, après tout, c'est bien pour cela qu'ils sont cons, non?

Moi, j'ai au moins 2 citations:

"les cons, ça ose tout, c'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnait"
Audiard

"on ne doit pas dire con, mais mal comprenant"
Desproges...

Vraiment désespéré suis je... trop de décérébrés monomaniaques

24 avril, 2007 21:48  
Blogger OGM_69 said...

ah, j'oubliais, puisque les videos de la tribu KK (manque un cas), ne sont plus disponibles, il reste au moins des parodis:

http://labaf.blogspot.com/2006/08/la-tribu-kra-parle-la-france.html

@+

24 avril, 2007 21:50  
Anonymous Anonyme said...

Salut,

Titophe a consacre quelques notes a la tribu K.

http://colonisation.blogspot.com/2006/09/65-et-nous-observe-4-toi-tes-pire-que.html
(Mais doit y en avoir d'autres)

Grosso modo, il dit que leur racisme ne tient pas de la meme essence que le racisme occidental.
Les occidentaux auraient tendences a se sentir superieurs. La tribu K quant a elle est raciste par obligation, une sorte de reaction au premier racisme. Par consequent, ce que nous nommons racisme n'est appliquable qu'envers les occidentaux, alors que la tribu K, c'est ce qu'il nous explique, exerce un racisme qui en realite est plus une solidarite contre l'oppresseur.

C'est la theorie bien connue de l'"occident coupable".

24 avril, 2007 22:32  
Blogger OGM_69 said...

et bien oui, c'est forcément cela, l'occident, nous le savons, est coupable, avant, tout allait bien, c'est sur, d'ailleurs, même conorcet le dit, regarde cette partie:

"3. L'excuse alléguée est d'autant moins légitime, que c'est au contraire l'infâme commerce des brigands d'Europe, qui fait naître entre les Africains des guerres presque continuelles, dont l'unique motif est le désir de faire des prisonniers pour les vendre. Souvent les Européens eux-mêmes fomentent des guerres par leur agent ou par leurs intrigues ; en sorte qu'ils sont coupables, non seulement du crime de réduire des hommes en esclavage, mais encore de tous les meurtres commis en Afrique pour préparer ce crime. Ils ont l'art perfide d'exciter la cupidité et les passions des Africains, d'engager le père à livrer ses enfants, le frère à trahir son frère, le prince à vendre ses sujets. Ils ont donné à ce malheureux peuple le goût destructeur des liqueurs fortes. Ils lui ont communiqué ce poison qui, caché dans les forêts de l'Amérique, est devenu, grâce à l'active avidité des Européens, un des fléaux du globe ; et ils osent encore parler d'humanité !"

Goigantesque, on y retrouve tout le discour titophien... c'est beau comme un camion, ils doivent en passer du temps à chercher...

Désolé pour le pemier post, il était bourré (pas moi) de fautes, je ne l'ai vu qu'après, mais après tout...

24 avril, 2007 23:11  
Blogger OGM_69 said...

et zut, je viens de voire encore plein de fautes... c'est pas vrai ça, on veut faire vite et voilà...

désolé titophe de baisser le niveau...

24 avril, 2007 23:14  
Anonymous Anonyme said...

Vous savez Datroll, plutot que de m'insulter en prétentant que je manque de subtilité vous devriez plutot mieux étayer votre réponse.

Pour ma part, je n'aurai pas l'insulte facile et comme je suis avocate, voici ce que je pense de Montesquieu.
A aucun moment du chapitre "De l'esclavage des nègres", Montesquieu ne prend position clairement contre l'esclavage des noirs. Aucun. C'est une vue de l'esprit. Ce sont surtout les idéologues qui lui font dire et écrire ce qu'il n'a jamais ni dit ni écrit. Le philosophe se donne juste pour mission de se mettre au diapason d'un individu qui aurait le désir de convaincre un éventuel auditoire des raisons valables - selon ce personnage imaginaire - de réduire les noirs en esclavage.
Montesquieu connaissait parfaitement le sort des noirs en Amérique mais il l'a traité par le silence pour mieux célébrer la puissance de l'esprit de commerce. Il le dit lui-même : "les colonies sont admirables". Il n'y demande pas l'abrogation de l'esclavage des noirs qu'il sait être cruel, puisque lui-même vendait son vin outre-mer et était très bien installé dans les milieux marchands - donc négriers - de Bordeaux parmi lesquels il comptait beaucoup d'amis.
Si le philosophe prend des postures volontairement brouillées pour défendre ses idées, en réalité il loue implicitement l'esclavage car celui-ci permet de consolider la grandeur du pays. Plutôt que d'être ironique, son texte se propose plus d'être l'"avocat du diable" qu'autre chose. Mais le fonds de pensée défendu dans l'ouvrage ne refléte absolument pas les positions humanistes qui lui sont universellement imputées.

Voilà maintenant si vous le souhaitez nous pouvons débattre à condition que vous apportiez des arguments à vos propos mais si pour vous l'insulte est votre unique moyen d'expression, j'en resterai là vous concernant.
Bien à vous.

25 avril, 2007 09:44  
Anonymous Anonyme said...

Isa,

Ce n'etait pas une insulte, mais un constat.

Je ne comptais pas faire ici la biographie de Montesquieu, je vous refere a d'autres sites qui le font tres bien.

Il a d'ailleurs publie nombre de textes sous couvert d'anonymat ou il etait plus virulent. Vous vous doutez bien que s'il avait publie de tels textes en son nom, il aurait fini sa carriere prematurement au fond d'un cachot.

Le texte que vous citez est precisement celebre pour son ironie. Je vous renvoie a ce lien:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Montesquieu#Montesquieu_et_l.27esclavage

J'en cite un passage ici:
Montesquieu ne s'accommode pas de l'idée d'esclavage. Il décide donc de ridiculiser les esclavagistes dans le chapitre 5 du livre XV de De l'esprit des Lois: "Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais". Suit alors une liste d'arguments caricaturaux, dont le grinçant "si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens", précurseur du "Pangloss" de Candide. C'est pourtant dans ce même livre, intitulé Comment les lois de l'esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat, que Montesquieu commence à développer sa théorie sociologique des climats.


Vous pouvez tres certainement ne pas etre d'accord. Bien sur que la position de Montesquieu n'etait pas claire, mais comme nous le disons avec OGM, il faut se placer dans le contexte. Vous imaginez bien que s'il avait publie, sous son nom, l'ignominie de l'esclavage il n'aurait pas ete publie et aurait ete condamne. Vous semblez oublier qu'a cette epoque, ce n'etait pas la democratie et que la liberte d'expression n'avait pas cours. Il est evident que dans ces circonstances, mieux vaut critiquer subtilement qu'ouvertement. Mais, sans vous offenser, c'est un point que vous avez completement zappe et qui pourtant est tres important.
Ca me fait simplement de la peine de voir Montesquieu, un des plus grands reactionnaires Francais, se faire rouler dans la fange ainsi.

Par ailleurs, on peut denoncer un systeme et en profiter. Cela n'a rien d'incompatible, il y a pas mal de chefs d'entreprises anti ultra-liberalisme.

25 avril, 2007 16:13  
Anonymous Anonyme said...

Titophe,

Je vous renvois a ce lien qui regroupe nombre de textes du 18eme contre la traite des noirs.

http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/traite.des.noirs.html

25 avril, 2007 16:20  
Blogger OGM_69 said...

Et oui, notre culture c'est aussi cela.

Ce qui m'intrigue c'est pourquoi essayer de ne voire que ce côté négatif?

Encore une fois, peu importe si certains aspects des pensées de l'un ou l'autre ne soient pas très fashion, on ne peut quand même pas juger avec des critères actuels.

Il vaut mieux mettre en avant le côté novateur des pensées de ces philosophes et surtouut le fait que ces pensées ont donné d'autres fruits, maintenant, que l'esclavage aient été pour eux quelque chose de "presque normal", c'est parce qu'ils étaient en plein dedans, aujourd'hui, les jeux du cirques nous paraissent ignobles, pourtant, j0imagine que même si un homme (ou une femme) lambda n'aimait pas ces tueries, il vivait avec, cela devait lui sembler faire partie du paysage.

Les penseurs grecs ne remettaient pas non plus en cause le statut d'esclave, personne vraiment n'avait mis de coup de pieds dans la fourmilière avant le XIX et la pensée occidentale, d'ailleurs, l'esclavage a perduré bien longtemps encore après (dans les années 60 en arabie saoudite, en 1980 en mauritanie), et aujourd'hui, l'esclavage est encore un mode de société dans pas mal de pays africains.

faire le procès de ces philosophes, dans quel but?

Qu'ils auient été le produit de leur époque ne peut être remis en cause, même lincoln ne pensait pas à l'égalité entre noirs et blancs, pourtant, c'est bien grace à lui (bon, pas seulement) que l'esclavage a été aboli, alors on peut dire que c'était malgré tout un raciste, ce qui est sans doute vrai, mais un pur produit de son époque également tout le monde devait l'être au moins un peu, chez les blancs comme chez les noirs d'ailleurs.

Alors pourquoi cet etnomasochisme et cette dissection de propos sortis de leur contexte?

L'esclavage n'est pas une exclusivité noir versus blanc, c'est toute la planète qui l'a pratiqué, avec toutes les configurations possibles et imaginables.

Je note simplement que c'est en occident qu'enfin la pensée abolissioniste a pu être une réalité, alors merci à ces philosophes qui ont ouverts la voie, mÊme si la voie était étroite vers un peu plus d'humanité.

25 avril, 2007 19:52  
Blogger Titophe said...

Merci Isa pour tes nouvelles citations.

Pour réagir à la polémique latente et au procès qui m'est fait, je préfère attendre de trouver (enfin) un peu de temps et ecrire un nouveau billet en toute sérénité.

Bonne journée à tous

Titophe

PS: Je suis TOUT SAUF UN FONCTIONNAIRE !!! Cela m'a fait beaucoup rire ;-)

26 avril, 2007 15:52  
Blogger OGM_69 said...

Masi c'était fait pour faire rire, il n'y a aucune honte à être fonctionnaire (je ne dirai pas bien au contraire parce que cela ne veut rien dire), mais aurais tu des préjugés contre les fonctionnaires?

Ce sont des gens honnorables pour la plupart, donc, aucune raison de penser qu'ils seraient "différents" des autres, tant dans leurs qualités que leurs défauts...

Enfin, si tu n'as pas perdu ta capacité à rire.

Mais cela veut dire quoi, "tout sauf fonctionnaire"?

27 avril, 2007 16:15  
Blogger Titophe said...

Je fais un peu de radio (TSF !!!)

27 avril, 2007 16:17  
Blogger OGM_69 said...

et en quoi cela est il incompatible avec le fait d'être fonctionnaire?

Un peu curieux ça, comme si c'était une maladie honteuse...

27 avril, 2007 20:52  
Anonymous Anonyme said...

Datroll, ne leur pas de contexte, il ne comprennet pas ce que cela veut dire, un dénommé jean pierre me l'a révélé.

De plus en plus amusant.

Ainsi donc, en admettant que je ne sache pas ce que contexte veut dire et implique, il faudrait encore plus que cela reflète la manière de penser des autres intervenants de ce blog.
Les implications qui soutendent ce genre de raisonnement sont comment dire croustillantes...

C'est aussi avec plaisir que j'apprends ne pas savoir ce que contexte signifie.

Il me souvient une chose:
avoir écrit que les livres en tant qu'instruments de transmission gardent leurs propriétés.

Qu'un ouvrage raciste, qu'il soit lu dans un contexte général raciste ou dans un tout autre contexte, est et reste un ouvrage raciste.

Le changement de contexte n'y fait rien, un ouvrage conserve ses propriétés. C'est probablement ce que l'on appelle l'identité.

Céline écrivit des ouvrages judéophobes dans un contexte judéophobe. Lu aujourd'hui dans un contexte non judéophobe (par exemple, en Israël) ces mêmes ouvrages restent judéophobes.

Toutes les citations précitées sur le blog tombent dans cette catégorie.

Elles étaient racistes à l'époque et elles le sont toujours aujourd'hui.

30 avril, 2007 13:05  
Anonymous Anonyme said...

La segmentation des textes des philosophes hors le contexte de l'oeuvre générale du philosophe et de sa vie donne souvent des contre-sens.

On peut cite l'exemple voltarien du Nègre de Surinam qui se conclue par "c'est à ce prix là que l'on mange du sucre en Europe", texte écrit les semaines concomitantes à l'écriture d'une lettre de Voltaire à son homme d'affaires révélant l'impatience de recevoir une cargaison de sucre pour pouvoir se faire des compotes!

Tout est une question de posture ou plutôt d'imposture, de vrais semblants et faux semblants.

Le texte de Montesquieu, remis dans le contexte de son oeuvre général n'y échappe pas.

30 avril, 2007 13:11  
Anonymous Anonyme said...

Autre point important à rappeler en termes de postures:

la nécessité de l'originalité implique très souvent (sinon toujours) l'émission de toutes sortes d'opinion.

Dans un système où il est nécessaire de se différencier du voisin, il est tout à fait normal de trouver ici et là des voix discordantes de l'ensemble général.

Ce qu'il est intéressant dans cette affaire est de voir comment ces voix ont été percues, entendues, écoutées.

L'examen des cas montre que ces voix discordantes sur la question de l'esclavage ont été perçues, entendues mais non écoutées et que l'abolition de l'esclavage par la France ne découle pas directement d'une acceptation des ces textes (dont certains ne relevaient que de la posture)

Pareillement, on peut trouver des textes condamnant l'entrée en guerre en 1914. La suite, on la connait et l'existence de ces textes n'a en rien influé sur la survenue de la guerre de 1914.

30 avril, 2007 13:21  
Blogger Ben said...

En voilà une sacré collection de citations bien ignorantes... Voltaire, De Gaule, tous les soit disant grands noms et esprits Français aussi racistes et ignorants que l'electeur du FN moyen coller devant sa télé.

Tous le monde en prend pour son grade, africain, asiatique, arabe... Voilà le visage d'une France qui dégouline de racisme. Bravo pour ton Blog!!

21 mai, 2007 18:21  
Blogger Titophe said...

Bonjour Ben et merci pour tes encouragements. Bonne continuation à SF!

22 mai, 2007 09:23  
Anonymous Anonyme said...

Je veux tout simplement signaler au sujet de Larousse, que bien après son décès les idées ont perdurées. Dans "Le nouveau dictionnaire illustré" de 1910, la définition de nègre à la page 516 est la suivante :
Homme, femme à peau noire. - C'est le nom donné spécialement aux habitants de certaines contrées de l'Afrique, de la Guinée, de la Sénégambie, de la Cafrerie, etc., qui forment une race d'hommes noirs, inférieure en intelligence à la race blanche, dite race caucasienne.
Quatre ans avant la première guerre mondiale, le 20ème siècle est déjà bien avancé !
JCH

26 février, 2009 15:42  

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