Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

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20 juin 2006

49 - Question de chiffres?

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Mardi 20 juin 2006

Dans la vidéo ci-dessous, prise hors antenne, Jean-François Kahn discute librement d’un sujet intéressant: en France, nous ne recensons pas les individus en fonction de leur origine, ce qui crée une certaine confusion. En effet, l’immigration et le communautarisme sont des phénomènes sensibles en France mais aucun chiffre ne permet de quantifier les populations concernées par ces phénomènes. Ainsi, le statut d’immigré restant fortement lié à l’ethnicité plus qu’à la nationalité (dernières secondes de la vidéo) ne peut être relié à aucun chiffre, ce qui permet toutes les dérives.
J’ai trouvé cette vidéo sur Dailymotion et ai été assez confus de lire les réactions de certains visiteurs, qui considèrent les propos de JFK comme racistes. Au contraire, je pense qu’il recherche une certaine objectivité (il n’est pas journaliste pour rien) qui pourrait couper court aux discours les plus extrêmes.

En conclusion, quels que soient les chiffres réels du découpage ethnique de notre pays, je crois comme plusieurs des intervenants de ce blog que la solution ne peut que passer par le métissage, c’est à dire par la fusion plutôt que par l’intégration.






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14 Comments:

Anonymous Anonyme said...

D'accord avec toi, Titophe, je n'y entends pas de racisme, simplement une séparation évidente pour tous mais masquée là où il devrait y avoir un vrai métissage ... qui enrichirait chacun;

20 juin, 2006 17:44  
Blogger Nathan said...

Excellent sujet, à creuser je pense ... Sinon sur le métissage ce serait vrai dans l'absolu mais c'est une utopie ... vous voulez forcer / inciter les gens à se "mixer" ? C'est absurde, voire liberticide ... Moi je pense que la solution s'il y en a une, est dans l'intelligence, l'analyse, l'objectivité et l'éducation chez les enfants : apprendre à combattre les préjugés ...

21 juin, 2006 00:34  
Anonymous Anonyme said...

Je crois qu'en France aujourd'hui tout est séparé à regarder dans les JT quand on parle dun français appelé Mohamed ou mourad on dit français d'origine algérienne et quand on parle de paulo on dit français tout court et ça veut tout dire
il faut mixer et éliminer ces murs de sépartaion virtuelle mais oh combien présents et pesant

21 juin, 2006 16:06  
Anonymous Anonyme said...

Le métissage n'est pas une utopie, il existe depuis la nuit des temps et nous en sommes chacun, peu ou prou, le fruit. C'est pour cela que le racisme est absurde. Juste absurde. Et qui vient, d'accord avec Dominique, de l'illusion de nous croire séparés les uns des autres, qui nous plonge dans toutes les exclusions, pas seulement raciales.
:-)
Isabelle

21 juin, 2006 19:11  
Blogger Titophe said...

Nathan: Comment le metissage pourrait-il etre une utopie? C'est pourtant le meilleur rempart au communautarisme. Je pense que ce que tu dis est en parfaite harmonie avec ce principe. En effet, l'intelligence, l'analyse, l'objectivité et l'education, en brisant les murs communautaires, ne peuvent que generer ce metissage qui se fera de lui-meme, sans forcer/inciter quoi que ce soit.
J'avoue etre encore tres choqué de voir le tres faible taux de metissage aux USA ou pourtant les populations de chaque communauté sont ensemble depuis des siecles (disons quelques decennies pour ce qui est d'etre reellement concitoyens). Ce n'est pas parce que les gens sont forcés ou incités a ne pas se melanger, c'est plutot parce que le lourd passé de l'amerique, mal assumé, empeche justement cette objectivité et cette education. Cela n'engage que moi, bien entendu.

Tunisiantouch: Oui, ce communautarisme s'exprime a tous les niveaux, meme dans le langage.

Isabelle & Dominique: Of course, 100% d'accord. Mais cette illusion, n'est-elle pas souvent inconsciente?

22 juin, 2006 08:26  
Anonymous Anonyme said...

Bien sûr, Titophe, c'est parce que nous n'avons pas conscience de cette unicité que nous nous croyons séparés. C'est un chemin, un engagement, une détermination à aller vers l'autre en passant par soi... :-)
Isabelle

22 juin, 2006 08:42  
Blogger Nathan said...

Ce n'est pas le métissage en lui même qui est une utopie, je suis moi même quarteron vietnamien, voyez-vous (mais rien à voir avec ma présence ici, of course), c'est l'idée d'une abolition du racisme via le métissage qui est une utopie ... à moyen terme. Il est évident que dans 1000 ans, ok il n'y aura peut être plus qu'une seule couleur de peau, mais là c'est le temps qui aura fait son oeuvre ... Alors moi je vous demande aujourd'hui, ce que vous proposez pour combattre le racisme tout de suite, là, maintenant ? Si vous me dites "prôner le métissage", alors je vous répond utopie voire contre productif (vous croyez franchement que Yannick Noa et sa chanson rend les gens moins xénophobes ??). C'est de l'angélisme. Je vous dis que ce n'est pas le racisme qu'il faut combattre mais la connerie et qu'il faut donc prôner la réflexion sur la différence, les cultures, etc ... et non prôner l'acceptation aveugle de l'autre (même si c'est à priori un devoir, mais hypocrite, comme la politesse par exemple). Bon mais j'y reviens alors, que proposez-vous concrètement pour faire avancer le métissage aujourd'hui ? (dans les écoles par exemple à inculquer aux enfants)

22 juin, 2006 19:46  
Blogger Titophe said...

Nathan: Bien entendu, tu as raison quant a l'efficacité immediate de tel ou tel phenomene. Mais que signifie reellement "l'abolition du racisme"? Ce n'est pas l'adoption de nouvelles lois ou de nouvelles mesures qui peuvent concretiser cet objectif. Non, "abolir le racisme" ne peut que se concretiser par un changement massif des mentalités (on peut meme parler de transformation). Ceci, a mon sens, necessite une bonne dose d'utopie, d'amour, de perseverance et de... patience!
Il n'empeche que la societe humaine a développé des outils de plus en plus puissants (c'est meme souvent dangereux et regrettable) pour communiquer massivement (Television, Internet) et que ce qui necessitait des siecles d'evolution autrefois peut etre reduit a quelques decennies aujourd'hui. Cela s'apparente a de la manipulation pour beaucoup et je le comprends tout a fait. Mais cette cause est juste, desinteressee, et ethiquement on doit pouvoir trouver des solutions propres.

23 juin, 2006 09:08  
Blogger Gladys said...

Je suis d'accord avec Nathan, bien évidemment cette valeur est positive, mais elle ne répond pas au vrai problème. Le problème aujourd'hui, c'est combattre l'intolérance, le racisme et la bêtise humaine et le "métissage" n'y change rien en réalité.

Ma mère est de la Réunion, on ne peut pas faire île plus métissée et pourtant, il existe une sorte de "racisme" sous-jascent. Quand je parle de racisme, ce n'est pas en tant que tel, mais on préfèrera toujours celui qui est un peu plus clair.

Ma mère (noire), mon beau-père (blanc) et ma soeur (métisse) étaient en Martinique pour le nouvel an. Ils ont senti certains regards désaprobateurs, notamment ma mère.

Pour ma petite expérience californienne, je suis agréablement surprise de voir tant de métissage, tant humain que culinaire ou culturel. Je pense que c'est d'ailleurs pour cela que j'apprécie tant mon voyage. Je suis certainement tombée au bon endroit, mais l'Amérique n'est pas si terrible que ça! Regardons nous d'abord, je crois.

23 juin, 2006 22:17  
Blogger Nathan said...

Merci Gladys. Pour continuer un peu, je dirais que ce qui m'énerve c'est ce sentiment que le mouvement anti-raciste prêche à des convaincus et qu'il est donc vain. Aussi il me semble que les meilleurs articles sur ce site sont ceux qui cherchent la réflexion, l'objectivité, la réalité (comme celui ci donc). C'est bien plus constructif que la simple dénonciation du type : "le racisme c'est mal", "les mesures anti-immigration de droite c'est mal", "le métissage c'est bien, c'est beau" (je caricature). Je pense même que cela tend à communautariser les mouvements, et provoquer en outre l'anti-anti-racisme ... mouvement absurde s'il en est ... Ainsi c'est là que je dis que l'anti-racisme aveugle (dont ce site ne fait pas partie) serait contre-productif, car renforçant des clichés surlesquels se base le racisme primaire ...

Voilà a+

ps: mais ce type d'article ici, mériterait un plus fort développement : pourquoi y a-t-il amalgame entre immigrés et français issus de l'immigration ? Est-ce l'immigration, ou la peur sécuritaire, le sujet de l'extrême droite dans le fond ? N'y a-t-il pas là recherche inconsciente de bouc émissaire pour combler un vide propre à l'humain ? etc ...

24 juin, 2006 13:35  
Blogger Titophe said...

Gladys: Tu m'as mal compris. Le terme de metissage que j'utilise ici ne se reduit pas à un simple mélange de gènes. Ce serait bien trop simpliste et surtout un peu idiot. Ce que je sous-entends par métissage, en l'opposant au concept d'intégration est un rapprochement bi-polaire vers quelque chose de nouveau. Je m'explique: Notre pays est aujourd'hui composé d'une très grande diversité ethnique et culturelle (c'est le thème de ce billet) mais pourtant, notre modèle reste figé sur une volonté d'intégrer, c'est à dire de demander a cette proportion importante de nos concitoyens d'adopter les valeurs, les gouts, les comportements de la partie "autochtone" de la population. Ceci est parfaitement utopique a mon sens. Au contraire, accepter que cette nouvelle composition de la population soit plurielle doit amener l'ensemble de cette population à se transformer pour tous atteindre de nouvelles valeurs communes qui soient un reel mélange de toutes les composantes originelles. Voici le metissage auquel je fais reference et qui doit commencer par des petites choses simples et evidentes, comme par exemple reconsiderer l'histoire que l'on enseigne à nos enfants afin qu'ils se sentent tous concernés par ce qu'ils apprennnent.

Nathan: Tu as raison aussi, le discours et la stratégie de celui-ci doit effectivement ne pas se limiter a s'auto-congratuler entre convaincus. J'ai deja traité de ce point au debut de ce blog dans cet article. Je pense aussi que l'anti-racisme, tant qu'il sera uniquement la cause de ceux qui subissent, ne sera jamais efficace. En effet, ceci ne fait qu'amplifier le réflexe communautaire en victimisant d'un coté et en culpabilisant de l'autre.
Pour ce qui est de ton deuxieme point, c'est effectivement un point à creuser. Que se cache-t-il derriere certaines expressions devenues anodines comme "francais d'origine X" constament opposé à "francais" tout court.... Tout le grain n'est pas moulu ;-)

26 juin, 2006 09:29  
Anonymous Anonyme said...

Sans vous en rendre compte, vous obéïssez aux maïtres du monde
pour qui l'absence de races ou de nationnalismes rend les peuples plus faciles à gouverner.+

il n'y aura plus qu'un immense troupeau d'homme, uniforméments gris, devenus des consomateurs dociles, sans particularisme ni rébelions.

le meilleurs des mondes

29 juin, 2006 13:53  
Anonymous Anonyme said...

Propos très intéressants sur un sujet qui m'a amené à réfléchir:

en quoi la présence de race, ou de nationalismes a t-il rendu les peuples plus difficiles à gouverner?

L'utilité du racisme est un point que j'ai essayé d'évoquer à plusieurs reprises sur ce blog.
On peut tout au contraire montrer que le racisme a permis une gouvernance plus simple (facilité à produire des boucs émissaires, sentiment de supériorité qui soude la communauté, statut social acquis à vie etc.)
Il faudrait élaborer sur cette thématique car à l'évidence, dire que l'absence de race rend la gouvernance plus facile doit être solidement argumenté.

05 juillet, 2006 21:54  
Anonymous Anonyme said...

Vous parlez comme des NKVD.

20 août, 2006 16:20  

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