Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

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13 avril 2006

37 - Ainsi parlait le Général

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Trouvé sur l'excellent blog Bondamanjak

”C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Il montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.”



Ainsi parlait le Général Charles de Gaulle lors d’un entretien du 5 mars 1959, rapporté par Alain Peyrefite dans C’était de Gaulle, t.1, Paris, De Fallois, 1994.

Aurais-je commis un crime de lèse majesté en osant me reproduire avec une personne destinée a rester confinée dans un groupe minoritaire? Peut-être aurais-je du être stérilisé!
Certains réfutent mon qualificatif "institutionnel" lorsque je parle du racisme...



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21 Comments:

Anonymous Anonyme said...

oui ca fait bizarre son discours... Mais il faut tout remettre dans son contexte. C 'etait dans quel contexte?

13 avril, 2006 17:14  
Blogger Titophe said...

Salut Emma

Je ne sais pas, je vais chercher

14 avril, 2006 08:19  
Anonymous Anonyme said...

Dac Titophe! :-)

14 avril, 2006 17:34  
Anonymous Anonyme said...

on peut trouver des citations du général qui sont contraires à celle-là,

étant un bon orateur, il tenait toujours compte du public auquel il s'adressait,

je pense que cette citation doit être replacée dans son contexte,

15 avril, 2006 11:17  
Anonymous Anonyme said...

oui, question de contexte et d'évolution. Il en était là, et la majorité en était encore là. Tan mieux, nous avons bougé.

15 avril, 2006 11:44  
Anonymous Anonyme said...

titophe, cf blogosapiens sur le film qui sort mercredi: les enfants du pays...

17 avril, 2006 09:26  
Anonymous Anonyme said...

Je ne vois pas ce qu'il y a de si choquant dans les propos du général De Gaulle, la France est effectivement historiquement un pays européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion (ou de tradition) chrétienne, le nier est absurde il ne fait qu'énoncer la un fait. Qu’un peuple souhaite préserver ce qui constitue ces racines historiques cela vous choque ? Pensez vous sincèrement que les peuples africains, asiatiques, et arabes ne souhaitent pas en faire de même ? Pourquoi donc ce que l’on considère comme logique de la part de peuple non occidentaux deviendrait du racisme en ce qui concerne les non occidentaux.

« Aurais-je commis un crime de lèse majesté en osant me reproduire avec une personne destinée a rester confinée dans un groupe minoritaire? Peut-être aurais-je du être stérilisé!»

On peut ne pas souhaiter une conséquence, sans pour autant considerer que les causes qui l’entraînent soient illégitimes ou condamnables. Les unions interethniques n’auront de toutes façons que peut d’influences sur une éventuelle évolution démographique qui tiendrait au taux de natalité plus élevés chez les uns que chez les autres et bien sur à l’immigration (seul facteur sur lequel il est possible d’influer).

galahad

18 avril, 2006 12:04  
Blogger Titophe said...

Je pense que ces propos sont par nature de l'ordre de l'exclusion. Que pensez-vous du sentiment d'appartenance nationale dans la construction d'un individu? Avec un peu d'empathie, que ressentir lorsqu'on est metis? A-t-on ses racines a deux endroits ou n'a-t-on pas de racine? Avec ce genre de propos, je dirait que l'on est exclu de toute part.

18 avril, 2006 13:08  
Blogger Titophe said...

Je pense que l'on peut avoir sa place dans l'histoire de France, meme si cette place a ete un temps celui de victime. C'est cette occultation qui nourrit le sentiment d'exclusion.
Ceci dit, vous ne m'avez pas repondu en ce qui concerne l'identité métisse.

18 avril, 2006 15:01  
Anonymous Anonyme said...

votre interrogation sur le métis c'est : la société le contraint il à choisir, non?
Big Red des Raggasonic disait "je suis métis, ce business me lasse, trop tard j'ai choisi choisi mon camp, mon rang et ma race".
plus littérairement, le héros de j'irai cracher sur vos tombes, a également choisi son camp.
le métis est il acculé à être le mal blanchi de service en effet?
peut il être raciste d'une part de lui non assumée (la blanche ou la noire)?
j'ai une copine octavine, blonde comme les blés, blanche comme un lynceul. peut elle accepter de porter une éventuelle culpabilité historique au nom de sa couleur de peau? en cas de gènes récessifs, son mec devra t il accepter de passer pour un cocu toute sa vie, lol ?
le métis est à la pointe du combat. il est riche car il est double. c'est sa responsabilité de ne pas sombrer dans le manichéisme.

18 avril, 2006 15:57  
Blogger Titophe said...

Qui parle de porter une culpabilité? Pas moi en tout cas, j'essaye justement de montrer que l'on peut accepter le passé sans forcément déclencher un processus culpabilisant.

Pour le statut des métis, il est potentiellement exclu de toute part, noir chez les blancs et blanc chez les noirs. Il n'empeche que je persiste a croire qu'il est possible d'inverser ce processus d'exclusion. Encore faut-il y croire.

18 avril, 2006 16:05  
Anonymous Anonyme said...

je crois que la culpabilité va de paire avec votre "acceptation" car elle implique forcément une négation.
le métis entre deux feux ? ouais, c'est ce que je mettais en exergue dans mon post même si l'exemple de ma copine était un peu extrême du fait de son physique de suédoise...
on métisse tout et on recommence ?
le métis n'a rien à combattre. il incarne.

18 avril, 2006 16:19  
Blogger Titophe said...

La négation de quoi?

Combattre quoi et pourquoi? Expliquer, argumenter et convaincre n'est pas un combat, c'est simplement vouloir donner du sens.

18 avril, 2006 16:29  
Anonymous Anonyme said...

vous parlez d'acceptation du passé non ?
ah bon, ce n'est pas un combat ? c'est juste de la leçon de morale à deux balles alors ?
vous voulez jouer sur les mots ?

18 avril, 2006 17:06  
Anonymous Anonyme said...

Je reviens sur de Gaulle.

Vous semblez découvrir que De Gaulle n'était pas un multiculturaliste progressiste festif?.
Et oui de Gaulle était un conservateur, je vois pas très bien à qui ça a pu échapper mais bon.
Ensuite la phrase en elle même je ne vois pas du tout ce qu'elle a de raciste ou d'excluante, désolé.
"Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne." qu'est ce qui vous choque dans cette phrase? Le fait qu'elle soit vraie peut-être? Vous savez on ne peut tordre la réalité historique pour la faire rentrer dans la bonne morale du moment. En 1959 (il vous a fallu remonter à loin tout de même) la France (je parle de l'héxagone) est toujours très majoritairement blanche et européenne. Les grandes vagues d'immigration nord-africaines, africaines viendront après. Est ce un bien est ce un mal je ne le juge pas .Le temps du multiculturalisme n'était pas encore venu. De Gaulle est donc culturellement conservateur, il me semble qu'il en a le droit ça n'en fait pas un théoricien de l'inégalité des races. Je ne dis pas que c'est bien ou mal, je ne vois pas ce que ça peut avoir de raciste. Enfin Titophe j'ai bien remarqué qu'il fallait absolument que les français soit culturellement et institutionnellement racistes (enfin, tous sauf vous) où allez vous nicher le mal tout de même.

Ensuite le progressisme a eu différentes formes au cours des siècles. Par exemple au XIX siècle les tenants de l'idée colonisatrice se considéraient comme progressistes, aller répandre la science, la technologoe le modèle de société occidentale ils considéraient ça comme un bien, un acte moral.Ca vous choque, c'est pas très "le gout des autres" mais c'était bien le cas. D'ailleurs ils se plaignaient que ces idées n'interessent que peu les français, la population, ce qui met à mal votre théorie (sur un autre post) qui veut que la colonisation est été rendue possible grâce à l'acceptation du peuple français de sa supériorité raciale sur les africains. Le petit peuple qui labourait les champs ou qui commençait à aller se parquer dans les grands ghettos pour pauvres de l'ère industrielle ce qui se passait en Afrique ça leur passait un peu au dessus de la tête. Le soir en rentrant ils n'allaient pas consulter internet ni allumer la télévision.

Pour le contexte, rappelons que en 1959 la France rentre dans la spirale de la décolonisation, décolonisation qui sera faite par le "méchant raciste" Charles de Gaulle. Au grand dam de l'extrème droite. Pour la phrase en elle même qui est tirée des livres de souvenirs d' Alain Peyrefitte, il me semble que le fils du général ne l'a jamais validée.

(apparté)Je sais plus qui dans les commentaires revient sur le poncif "nos ancetres les gaulois" tout d'abord moi j'ai 30 ans et on ne m'a jamais appris ça. Par contre on m'a appris que dans le pays dans lequel j'habite il y avait notamment une population qui s'appelait les gaulois. Désolé mais bien qu'issu de l'immigration je n'y vois rien de choquant. L'Histoire vous apprend l'histoire du pays rien de plus normal. Si je veux connaitre l'Histoire de ma famille, des individus, à moi d'en faire la démarche personnelle.

Quand à ça : "Aurais-je commis un crime de lèse majesté en osant me reproduire avec une personne destinée a rester confinée dans un groupe minoritaire? Peut-être aurais-je du être stérilisé!" franchement Titophe c'est d'un gout des plus douteux vous auriez peut être pu vous en dispenser.

Cordialement.

18 avril, 2006 18:41  
Blogger Titophe said...

A Archange:
Ce n'est pas cette phrase qui me semble la plus portee sur l'exclusion. C'est celle qui la precede: "Mais à condition qu’ils restent une petite minorité"

20 avril, 2006 15:41  
Anonymous Anonyme said...

Premièrement:

De Gaule faisait partie des ÉLITES.

Pour ces gens-là les petites classes ne sont que des outils, des jardiniers, etc...des payeurs de taxes,...

Alors, les métis, et tous les autres, ne deviennent des vrais humains, -des Gens- qu’au moment ou ils sont les propriétaires du château du voisinage.

Deuxièmement:

Les FranKois sont très racistes (au sens d exclusion des autres qui sont différents).

Les petites filles qui se trémoussent devant les "black" le sont à la deuxième puissance. Elles le font par réactions, PARCE que la couleur est différente.

Il y a des cas d amour et d’affection. mais ils sont rares

***********
Autres commentaires


Titophe said...
Je pense que ces propos sont par nature de l'ordre de l'exclusion. Que pensez-vous du sentiment d'appartenance nationale dans la construction d'un individu? Avec un peu d'empathie, que ressentir lorsqu'on est metis? A-t-on ses racines a deux endroits ou n'a-t-on pas de racine? Avec ce genre de propos, je dirait que l'on est exclu de toute part.

18 avril, 2006 13:08

*******

Je reponds:

Mon cher
La réponse est simple.
L expérience se fait depuis des siècles dans les Antilles;

L expérience se fait depuis des siècles dans les Antilles;
L expérience se fait depuis des siècles dans les Antilles;
L expérience se fait depuis des siècles dans les Antilles;
L expérience se fait depuis des siècles dans les Antilles;

Vous noterez les répétitions:

Cela est fait pour les innocents qui ne sont jamais sortis hors leur maison.


Résultats:

Quand les métis sont en majorité la discrimination se raffine:

On ne juge plus des capacités des gens sur la couleur mais uniquement sur les RÉSULTATS,

Il n’empêche pas que « « il y a un gradation dans la société » ».

Parmi les gens de la classe aisée les mariages se font encore en fonction des caractéristiques de la FAMILLE des enfants.( il y a très peu d exception).

Patophe

PS

Mais non, fallait pas te stérélisé.
Mais faut ouvrir les yeux et surtout ceux de nos enfants aux discriminations (et pire) de la société franKoise

02 mai, 2006 18:29  
Anonymous Anonyme said...

ouh la !
ça faisait longtemps que je n'étais pas venu : je me marre...

03 mai, 2006 23:29  
Anonymous Anonyme said...

Cette citation de De Gaulle reflète encore la pensée de la plupart des Francais "de souche". Et elle pourrait très bien sortir de la bouche de tous les dirigeants de la planète d'hier et d'aujourd'hui, arrêtez de vous offusquer, aucun Etat sur la planète de veut voir sa population "de souche" devenir minoritaire.

24 août, 2006 11:39  
Blogger Titophe said...

Reste a definir ce que l'oin entend par "Etat". Sont-ce les dirigeants? Est-ce le peuple lui-meme? Le concept meme necessite d'etre clarifié pour pouvoir apprehender correctement ce que vous venez de dire.

24 août, 2006 13:31  
Anonymous Anonyme said...

Comment se fait-il que personne n'a jamais vérifié si De Gaulle a vraiment prononcé ça?
Voici la réponse du Mémorial du Général de Gaulle:
"Ce texte est issu du livre « C’était de Gaulle » Tome I, chapitre 6, page 52 écrit par Alain Peyrefitte, Edition de Fallois, Fayard, paru en décembre 1994 : il s’agit donc de propos rapportés par l’auteur.
Pour votre information, ce texte ne figure dans aucun des discours officiels prononcés par Charles de Gaulle."
A bon entendeur...

18 avril, 2011 16:29  

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