Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

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29 février 2008

149 - Cameroun, l'Afrique en miniature...

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Vendredi 29 février 2008

L'Afrique en miniature. C'est comme celà que l'on désigne le Cameroun. En effet, la diversité géographique, démographique et sociologique de ce pays d'Afrique centrale est totale. Tous les paysages sont présents dans le pays qui s'étend, du Sud au Nord, d'une zone équatoriale, peuplée de pygmées et coiffée d'une canopée de 70 mètres de haut, jusqu'au sahel, bordant le lac Tchad.

Mais aujourd'hui, ce qualificatif prend une signification plus sombre. En effet, depuis quelques jours le Cameroun, jusqu'ici absent de l'actualité malheureuse des guerres et atrocités secouant bien d'autres pays africains, fait parler de lui par des évènements qui autorisent toutes les inquiétudes. Le Cameroun, pays si cher à mon coeur, que j'ai arpenté de long en large il y a 20 ans, va-t-il se transformer en un Rwanda ou un Kenya à feu et à sang? Cette tranquilité jusqu'ici préservée n'était-elle pas l'arbre qui cache la forêt? Cette Afrique aujourd'hui exangue sera-t-elle une nouvelle fois reconstituée en miniature au Cameroun?

Je regrette que cette actualité soit encore trop absente des médias télévisés. Faut-il plus de sang, plus de spectacle dans l'horreur pour que nous nous en émouvions? Et si d'en parler avant que les choses ne dégènèrent permettait d'éviter un drame? Le silence est le pire des complices.

Pour s'informer, il y a heureusement la presse écrite:

Le Monde:
- Portfolio
- Article du 26 février - Douala
- Bilan, le 5 mars

Libération:
- Article du 28 février
- Article du 29 février

Le Nouvel Observateur:
- Article du 27 février
- Article du 28 février
- Bilan, le 5 mars

RFI
- Article du 29 février
- Article du 7 mars

Reuters
- Article du 5 mars

Pour en connaitre un peu plus, voici un site que j'ai créé et que je regrette de n'avoir jamais fait vivre.



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20 février 2008

148 - Le Journal de Victor

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Mercredi 20 février 2008

Petite perle trouvée sur le web. Le Journal de Victor



Je souhaitais partager avec vous ce site et particulièrement les articles consacrés au racisme, expliqué aux enfants:

D’où vient le racisme en France?
Le racisme, d’où ça vient?
Pourquoi dans le monde...? (1ère partie)
Pourquoi dans le monde...? (2ème partie)
Tous semblables ou tous différents?
Couleur café... que j’aime ta couleur café!

Et je ne résiste pas, bien entendu, à recopier ici un de ces articles pour vous donner envie de consulter les autres:

Le racisme, d’où ça vient ?


« Jessica se demande comment le racisme est apparu en France, pourquoi et quand. Claire, peux-tu nous raconter l’histoire du racisme ? », s’enquiert Victor.

Figure-toi que le racisme est vieux comme le monde et s’est manifesté sur tous les continents.

Etre raciste, c’est croire qu’il existe différentes races et que certaines sont supérieures aux autres. En fait, les races n’existent que chez les animaux. On ne doit pas parler de différentes races humaines mais d’un seul genre humain.

Malgré tout, des personnes affirment le contraire pour justifier une domination ou des persécutions envers certains groupes de personnes, distinguées par leur apparence physique, leurs habitudes, leurs idées, leur religion...

Globalement, nous avons souvent du mal à accepter nos différences. Nous avons peur de l’inconnu, nous cherchons à éviter ce que nous ne comprenons pas. C’est pourquoi nous avons tendance à rejeter celui qui est différent, l’étranger, car sa langue, ses coutumes sont incompréhensibles. On dit que l’on est xénophobe (xenos en grec veut dire étranger). Personne n’est donc à l’abri de mépriser celui qui est différent.

« Mais il est possible de lutter contre nos réflexes racistes et xénophobes ? », s’interroge Victor.

Cela commence par aller vers les autres, par exemple faire l’effort de rencontrer son voisin de palier ou de maison, s’intéresser à sa vie, à ses préoccupations, apprendre à le connaître. Ainsi, on se rend compte que malgré nos différences, il est "comme nous".

Connaître le plus de monde permet de ne pas généraliser nos jugements, c’est-à-dire ne pas s’imaginer que des personnes qui ont la même apparence, la même religion, le même métier, le même âge... ont forcément les mêmes défauts. Cela nous ouvre sur le monde et nous enrichit.

« C’est vrai que ce serait tellement triste si tout le monde se ressemblait ! », s’exclame Victor.




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13 février 2008

147 - L'exemple australien

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Mercredi 13 février 2008

Hier, un évènement d'importance venait d'australie. Saurons-nous suivre l'exemple?

«Pour les Aborigènes, c'est comme la chute du mur de Berlin»


Le Premier ministre australien a présenté mercredi ses excuses aux premiers habitants du pays pour les injustices et les mauvais traitements subis pendant deux siècles.

"Pardon": Tant attendu par les Aborigènes et finalement consenti par le gouvernement australien pour les injustices passées, le mot a électrisé la foule rassemblée mercredi devant le Parlement. Blancs ou Noirs, sur les pelouses ou massés devant des écrans géants, ils étaient des milliers à écouter les excuses nationales présentées par le Premier ministre travailliste Kevin Rudd aux premiers habitants du pays pour les injustices et les mauvais traitements subis pendant deux siècles.

Beaucoup d'Aborigènes avaient parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre dans la capitale Canberra. En costumes traditionnels et le corps orné de peintures ancestrales, des danseurs se mêlent à des hommes d'affaires ou des étudiants tous présents devant le Parlement.

Certains Aborigènes lèvent le poing, symbole du "Black Power" (pouvoir noir) ou arborent des photos de leur proches qui n'ont pu faire le déplacement.

Et le mot ardemment espéré est enfin prononcé: "Pardon". "Nous demandons pardon pour les lois et les politiques des parlements et gouvernements successifs qui ont infligé une peine, une douleur et une perte profondes à nos compatriotes australiens", déclare M. Rudd, soulevant une grande émotion parmi le public.

"C'est le moment le plus lourd de sens pour notre communauté dont j'ai été témoin au cours de ma vie", confie à l'AFP Darryl Towney.
"Pour nous, c'est comme la chute du mur de Berlin", dit-il. Et bien qu'à son sens, ce pardon officiel arrive "200 ans trop tard", "Rudd l'a fait et cela signifie beaucoup pour le peuple aborigène".

Dans son discours historique, le chef du gouvernement a fait acte de repentance, en particulier pour "la douleur et les souffrances subies" par les "générations volées".

Ce terme désigne des dizaines de milliers d'enfants autochtones retirés de force à leurs familles - de 1910 jusqu'aux années 1970 - pour être placés dans des institutions ou des foyers à des fins d'assimilation.

Andi Kirwin, une étudiante aborigène, accueille d'autant mieux cette contrition nationale que le prédécesseur de Kevin Rudd, le conservateur John Howard, avait mis un point d'honneur à ne pas formuler d'excuses officielles.

"C'est une reconnaissance de ce qui nous est arrivé, cela met fin à des années de déni", explique-t-elle.

Annie Kentwell, une fonctionnaire de Canberra, est aussi venue apporter son soutien et veut y voir les prémices d'une réconciliation nationale durable.

"Pour moi en tant qu'Australienne blanche, ce jour signifie que l'on peut désormais avancer et bâtir des ponts entre les communautés blanches et aborigènes", explique-t-elle.



Lire l'article sur le site de Libération




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