Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

Vous êtes sur un lieu d'échange et de libre expression

Ma photo
Nom :

Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

Le coin des compteurs
Visiteurs depuis le 17 novembre 2005:

30 janvier 2007

95 - Sans mémoire, quel présent?

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Mardi 30 janvier 2007


Ou les effets de l’absence de mémoire sur le monde contemporain



Le billet précédent ayant mis en lumière l’inégalité des efforts de mémoire selon les communautés historiquement victimes, et, disons le, les communautés historiquement coupables, il semble utile d’en constater le résultat sur le monde d’aujourd’hui. Les effets sur deux populations distinctes sont pourtant significatifs.


Commençons par la population dite «de souche», autrement dit les héritiers d’un monde ayant développé une idéologie impérialiste qui se révèle aujourd’hui fortement culpabilisante. Cette population fait preuve d’une profonde méconnaissance des faits historiques relatifs aux faits coloniaux et esclavagistes. Cette méconnaissance s’accompagne d’un rejet à l’évocation du sujet fortement frustrant pour d’évidentes raisons. Cette méconnaissance permet aussi des dérives allant jusqu’au déni, facilement acceptable dans un contexte flou sans bases historiques légitimées par la collectivité et ses institutions, par une communication de masse et appuyées par des experts indiscutables. N’oublions pas non plus les vieux démons racistes encore bien présents dans les esprits qui rendent encore plus insupportable l’évocation de faits humanisant des peuples que l’on préfère regarder comme naturellement sacrifiés. L’Afrique, réservoir malheureux de ces peuples, est entachée d’une image négative associant incompétence, pauvreté, corruption et fatalisme. L’histoire peut se répéter sous de nouvelles formes sans soulever l’indignation de l’opinion publique, la Françafrique peut ainsi pratiquer son néo-colonialisme sans craindre les foudres démocratiques de la majorité du peuple de France.

Mais les temps changent. La population française n’est plus seulement composée du peuple «de souche». Ce qui est non seulement acceptable, mais souhaitable, par les uns, devient insupportable pour les autres. Cette différence de ressenti a bâti de nouvelles frontières sociétales, séparant ce que l’on appelle les communautés. Celles-ci sont d’ailleurs bien plus des communautés de frustrations que des communautés ethniques. Un sentiment d’incompréhension, d’abandon, de mépris, a formé et soudé celles et ceux qui souffrent ensemble de l’amnésie des autres. Et le communautarisme est né. En dehors de ma communauté, je me heurte à l’incompréhension et je souffre. A l’intérieure, les autres partagent ma vision et me réconfortent. Lorsque, en plus de voir ma souffrance niée ou minimisée dans les medias et les discours de masse, je réalise que d’autres bénéficient d’un traitement d’une dignité exemplaire, je les envie, puis je les déteste.

Cette structure en silos qui s’éloignent les uns des autres n’est pas faite pour résoudre quoi que ce soit. Au contraire, elle ne fait que renforcer les stéréotypes et encourager les excès. Aujourd’hui l’extrême droite focalise tous les maux qui nous frappent sur le silo d’en face, qui s’organise en tribu Ka ou en CRAN par réaction. L’agression répond à l’agression, l’exclusion devient le seul réflexe, chacun voit l’autre comme une menace potentielle. Alors, lorsque des petites voix s’élèvent pour proposer des alternatives plus constructives, elles sont immédiatement taxées d’esprits manipulateurs et calculateurs.

Je le dis et le répète, rien de positif ne peut émerger d’une telle scission. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons réhabiliter légitimement une mémoire nécessaire à tous. Comment? Voyons cela dans un prochain billet.



Titophe

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

25 janvier 2007

94 - Juifs et Noirs: 2 problématiques différentes

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Jeudi 25 janvier 2007

Apres avoir loué le formidable travail de mémoire sur l’horreur de la Shoah, il convient de se tourner vers un autre drame de l’humanité, le calvaire du peuple noir à travers des siècles d’esclavage et de colonisation. Mais au préalable, je souhaite m’interroger sur ce qui différencie les expériences de ces deux peuples.

Tout d’abord, le peuple juif se caractérise par sa religion. En effet, contrairement aux idées reçues, le judaïsme n’est pas une caractéristique propre à une ethnie, le peuple sémite, mais bien à une communauté spirituelle incluant des sémites, des peuples noirs (d’Ethiopie), et bien d’autres ethnies encore. Il est vrai que les ethnies à peau blanche restent fortement majoritaires. En effet, les sémites étant avant tout les habitants de la bordure méditerranéenne du moyen orient, les palestiniens par exemple sont eux aussi des sémites (sémite ne signifie donc pas juif et antisémite est un abus de langage). De par sa dispersion dans le monde, le peuple juif est donc un peuple multiculturel et très cosmopolite. Parfaitement intégré dans toutes les sociétés ou il était présent, ce peuple a pris une part active au développement de nombreux secteurs économiques et scientifiques, au point d’être représenté dans tous les pôles de leadership. C’est donc une forme de jalousie et de frustration qui a conduit à la haine puis à l’Holocauste.

A contrario, le peuple noir n’a pas d’appartenance spirituelle commune. Toutes les religions sont représentées en Afrique et seule la couleur de la peau est un facteur commun. De plus, les peuples Européens et Africains ne partagent pas une si longue période historique commune (à l’échelle de l’homo-sapiens). Leur rencontre est d’abord le résultat de conquêtes belliqueuses, bien plus que de migrations naturelles. Les lecteurs caribéens, américains, français de métropole seront peut être choqués d’associer peuple noir et Afrique, mais mon propos se projette dans l’histoire, période ou tous leurs ancêtres se trouvaient bien sur ce continent.

Les calvaires du peuple juif au cours des siècles, les persécutions subies jusqu’à l’apogée que représente la Shoah, toutes ces pages sombres sont écrites et enseignées, la transmission de cette mémoire semble donc assurée. L’intégration totale de juifs dans tous les milieux, dont le pouvoir politique dans les démocraties occidentales, fait que toute tendance négationniste ou amnésique est combattue sans équivoque.



Le peuple noir quant à lui traine une mémoire douloureuse dont les pages sont souvent absentes dans les outils de transmission officiels du savoir. De plus, il convient de constater que le leadership mondial aujourd’hui est plus blanc que noir. Aussi ce peuple se trouve-t-il dans une situation bien différente de celle du peuple juif. Son histoire ancienne n’ayant souvent pas bénéficié de traces écrites s’est transmise oralement ou par les arts dits "premiers".


Dans les siècles plus récents, le rapport de domination a créé une histoire biaisée, écrite principalement pas les dominateurs et donc surtout à leur avantage, créant cette image subjective et abaissante qui perdure encore aujourd’hui. Ce peuple souffre ainsi doublement, car à la mémoire des souffrances passées s’ajoute la blessure d’une forme de négation. Ce peuple est aussi le spectateur du travail de mémoire sur la communauté juive et de sa reconnaissance universelle. Ainsi, cette mémoire doit-elle être aujourd’hui non seulement écrite et transmise, mais aussi reconnue au même titre que l’autre. Seule une telle initiative pourrait prévenir les dérives communautaires hallucinantes allant jusqu’à opposer deux peuples au titre d’un traitement inégal de leur mémoire. Les juifs ne sont pas coupables. Seuls les Hommes, quelle que soit leur pseudo communauté, se doivent d’être responsables.



Titophe






A lire: Une compétition malsaine

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

24 janvier 2007

93 - Des idées en couleur

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Mercredi 24 janvier 2007



De formation scientifique, j’ai appris qu’avant d’énoncer ou d’affirmer quoi que ce soit, il convient de lister les hypothèses sur lesquelles repose le discours.

J’ai donc choisi de partir des postulats suivants, qui peuvent bien entendu s’avérer contestables par une vision plus spirituelle de la vie :


  • La pensée humaine est localisée en un seul organe : le cerveau.

  • L’intelligence, la capacité de discernement et la conscience de soi se situent sur: le cerveau.

  • Les émotions, l’amour, la colère, le sentiment de bonheur, le mal de vivre sont des phénomènes biologiques actifs seulement dans: le cerveau.

  • Les comportements, les actes et les discours, les idées et les valeurs sont des concepts initiés par: le cerveau.


A partir de cela, je me pose plusieurs questions liées au phénomène sociologique appelé communautarisme, ou tout simplement racisme. Je lis de plus en plus de blogs, je constate de plus en plus de discours qui opposent des communautés les unes aux autres en raison de leurs caractéristiques cutanées uniquement. Il apparaît ainsi que de telles affirmations reposent sur une hypothèse liant la peau et sa couleur avec le cerveau, si mes postulats de départ sont avérés. Ainsi, les caractéristiques du cerveau humain seraient-elles différentes et directement liées à notre couleur de peau (par des connections mystiques, certainement, ou tout simplement en WIFI, pourquoi pas ?). L’antiracisme consiste justement à dire haut et fort le contraire, même si cela semble une évidence pour certains que j’espère nombreux.

Ce discours n’est évidemment pas sérieux et plutôt ridicule. Pourtant, c’est de telles idées qui alimentent le sentiment communautaire aujourd’hui.

Une démonstration par l’absurde peut avoir son petit effet. Si le cerveau avait une couleur, cela voudrait donc dire que sans avoir même conscience de notre couleur de peau nous aurions un cerveau pré-formatée et la conscience de notre appartenance communautaire (blanc = cerveau de méchant, noir = cerveau d’idiot, arabe = cerveau de voleur, jaune = cerveau de bosseur, …)

La démarche scientifique se doit de confirmer par une expérience pratique toute théorie. La vidéo suivante constituera donc cette dernière phase (je suis vraiment désolé pour les visiteurs ne comprenant pas l’anglais, mais je pense que l’idée générale passe même sans le son)






Un peu d’humour confirme bien que l’on peut être sérieux sans être forcément triste, CQFD.

Titophe

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

22 janvier 2007

92 - Abbé Pierre: Mort d'un Rare

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Lundi 22 janvier 2007



L'abbé Pierre nous a quittés ce matin, au terme d'une vie atypique qui a marqué plus d'un demi-siècle, qui a su entrainer dans un sillage d'humanité le troupeau diversifié de ses semblables. Ne partageant pas ses croyances, je me sens pourtant si proche de ses préoccupations. Je n'ai pas de peine, il devait certainement attendre cet instant avec impatience.

Je finirai en citant ses mots:


"L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres.


Adieu l'Abbé, j'espère que la mémoire humaine n'oubliera jamais ton message.



Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

18 janvier 2007

91 - Le travail de mémoire sur la Shoah

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Jeudi 18 janvier 2007



Nous célébrons aujourd’hui les justes. Ce sont ces français qui, au péril de leur vie et de celle des leurs, sans aucun intérêt personnel si ce n'est que du respect de leurs valeurs les plus fortes, ont abrité et sauvé des juifs durant la Shoah.
Cette célébration fait partie du considérable travail de mémoire sur cette période sombre du vingtième siècle ou un peuple tout entier a été anéanti.

Ce travail a commencé il y a longtemps, immédiatement après la fin de l’Holocauste. Des personnages comme Simone Veil, Simon Wiesenthal ou Serge Klarsfeld en sont emblématiques. Ils ont consacré leur vie à œuvrer pour que le monde n’oublie jamais ce qui s’est passé, pour que nos descendants ne puissent jamais nier la folie barbare dont l’homme est capable, pour que cela ne se reproduise plus jamais. Ils ont réuni des tonnes d’archives, écrites ou audiovisuelles, qui constituent la trace indélébile d’une page sombre de l’histoire humaine. Ils ont poursuivi jusqu’au bout du monde les nazis ayant fuit l’Europe afin que les coupables soient connus et que la justice prenne le pas sur la férocité.

Ce travail considérable n’est pas sans résultat. Le peuple juif a tout d’abord obtenu la création d’une nouvelle nation, dont je ne souhaite pas discuter les conditions car ce n’est pas l’objet de ce billet. L’autre résultat est que l’identité juive ne s’accompagne pas de présomptions de dangerosité, d’incompétence, de primitivité ou de mépris. Ce peuple est parfaitement intégré dans notre société, dans les domaines économiques, politiques, scientifiques, intellectuels et artistiques.

Bien entendu, subsistent des foyers malsains et nostalgiques de cette période barbare, mais ceux-ci sont non seulement impopulaires, ils sont condamnés par nos institutions et par notre morale. La justice, en tant que valeur et non en tant qu’institution, range l’antisémitisme du coté du mal, sans équivoque.

Personne ne remet aujourd’hui en cause les bienfaits et la nécessité de ce travail de mémoire. Jacques Chirac a d’ailleurs activement contribué à cet effort. Sans entrainer la repentance stérile, ce travail a le mérite de veiller à préserver notre présent de toute nouvelle dérive. Loin de victimiser la population juive ou de culpabiliser la population non juive, cette mémoire illustre l’universalité de la nature humaine et sa capacité à mettre en lumière les zones les plus sombres dans un unique objectif de paix. La reconnaissance de cette mémoire comme celle de l’humanité toute entière et non pas seulement de celle du peuple juif a permis aux survivants et à leurs descendants de s’identifier comme citoyens de ce monde et non pas uniquement d’une communauté.


Titophe


Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

17 janvier 2007

Difficultés, lenteur d'accès?

Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

Mercredi 17 janvier 2007

Appel aux visiteurs réguliers


Je suis interpellé par Zébu à propos d'une lenteur significative de ce blog. Personnellement, je n'observe pas ce phénomène mais mon cas est peut-être particulier. J'ai effectué dernièrement une migration de l'ancienne version de blogger vers la nouvelle et je souhaite vérifier si ces deux évènements sont corrélés. Merci d'avance à ceux qui poseront un commentaire et répondront aux questions suivantes:


  • Observez-vous une certaine lenteur lorsque vous vous connectez à ce blog?

  • Si oui, depuis quand estimez-vous observer ce phénomène?

  • A quel moment de la journée visitez-vous ce blog habituellement?

  • La lenteur en question est-elle liée à la lecture des billets ou bien à la pose de commentaires?

  • Si cela ne vous semble pas trop compliqué, quel browser utilisez-vous et quelle version?


  • Merci d'avance pour votre contribution! Toute autre observation est bien entendu la bienvenue.

    Titophe



    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    11 janvier 2007

    90 - Passager du temps

    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    Jeudi 11 janvier 2007

    La mémoire... Passer la main, rajouter une pierre au temple de la sagesse, transmettre les émotions, vivre!

    "Papy, je n'ai pas oublié..."







    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    09 janvier 2007

    89 - Message aux présidents, ministres et politiciens

    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets
    Mardi 9 janvier 2007

    J'ai trouvé le texte suivant sur le site Les Passeurs. Je ne peux que le relayer, même s'il est un peu long pour un billet de blog.



    Message aux présidents,
    ministres et politiciens




    Je vous fais part de cette brève missive afin de vous faire entendre un sentiment profond qui s'éveille en moi, et j'ose espérer que vous la lirez personnellement.

    Nous sommes aujourd'hui à l'aube du deuxième millénaire, millénaire qui a acquis une connaissance considérable sur la technologie, la matière, les éléments, l'armement et l'atome.

    Mais, qu'en est-il de la connaissance sur Soi, ne sommes nous pas en train de négliger l'essentiel, ne sommes nous pas en train de suivre et de développer uniquement les erreurs de certains de nos ancêtres, pour qui les continents voisins, étaient, terres nouvelles et même inconnues.

    Aujourd'hui, ces terres ne nous sont plus inconnues, mais, elles sont toutes délimitées par des frontières, alors, que vue du ciel, il n'y a pas des terres, mais La Terre, une seule et même planète que nous occupons tous ensemble.

    L'Union Européenne est un grand pas en avant, du moins, pourrait être un grand pas, si elle ne visait pas à être uniquement une nouvelle force monétaire et nucléaire. Pourquoi ce besoin incessant de se sentir plus fort qu'un autre?

    Quand une guerre éclate, quelqu'en soit l'endroit, quand on cherche à en percer l'origine, on trouve toujours la même chose et cela commence toujours de la même façon: l'égoïsme matériel, l'égoïsme des sentiments, l'égoïsme des idées.

    Alors, je me dresse contre ce grand sentiment d'injustice. Alors, je m'oppose à toute idée d'oppression. Alors, je me bats pour défendre ce que je crois et ce stylo est la seule arme dont je dispose.

    Alors, j'écris pour vous émouvoir, pour sensibiliser vos corps et âmes, pour soigner vos plaies et calmer vos douleurs, afin que vos yeux, voilés par l'ombre de la vallée profonde, puissent apercevoir la Lumière de la montagne, et que vous puissiez voir le chemin qui mène à son sommet.

    Nous pourrons alors tous ensemble comprendre, dans la paix de l'âme retrouvée, cette si belle nature léguée par nos ancêtres, pour en redevenir les gardiens et non les destructeurs. Il faut prévenir les guerres avant qu'elles n'éclatent et balayer cet égoïsme mondial qui fera crever notre planète.



    Comment pouvons nous dire à haute voix, dans les médias, que nous sommes en temps de paix, alors, qu'au dessus de ma tête, des avions, des hélicoptères effectuent leurs manoeuvres aériennes, des chars, des camions, des voitures et des soldats sont au sol et s'entraînent avec leurs artilleries lourdes et légères. Tous ces mouvements, sont-ils réellement un temps de paix, ou simplement une préparation à une nouvelle guerre?

    Comment pouvons nous affirmer que nous sommes en temps de paix, alors que des pays du tiers monde, et bien d'autres encore se font la guerre, ne font-ils pas partie eux aussi de notre monde?


    Comment pouvons nous dires que nous sommes en temps de paix, alors que ces pays se battent avec des armes que nous leur fournissons. Comment pouvons nous, nous sentir en paix, quand nos voisins crèvent de faim, pendant que nous nous empiffrons sans limite?



    Comment pouvons nous nous sentir en paix, avec des cris de détresse qui nous pénètrent jusqu'au plus profond de nous même?

    Comment?

    Quel sentiment d'injustice de voir et savoir que certaines personnes gagnent des millions d'euros par mois, par jours et même par heures pour certains et que ces personnes à elles seules pourraient faire sortir de la misère un pays ou un continent tout entier tels que l'Afrique, l'Inde, le Vietnam et tous les autres, car main dans la main, nuls enfants auraient le ventre qui crie famine et pourraient eux aussi, à leur tour, canaliser leur énergie vitale ailleurs qu'à la recherche d'un bout de pain, d'un bol de riz, où d'un racket qui leur permettra de manger, peut être.

    N'est-il pas venu le moment de comprendre et d'attribuer les priorités de la vie, là où elles devraient l'être? N'est-il pas venu le moment de créer des écoles où l'on apprend à Aimer et non à tuer? N'est-il pas venu le moment qu'une personne à la tête d'un pays fasse entendre de nouvelles lois: Les Lois du Coeur.

    N'est-il pas venu le moment, présidents et ministres, de vous servir du haut pouvoir que nous vous avons attribué, pour défendre des causes nobles et simples, afin de tourner la dernière page d'un livre mal écrit?

    N'est-il pas venu le moment de cesser de vous vouvoyer, messieurs les ministres et présidents, et de vous appeler par vos prénoms, comme dans la cour de récréation de vos écoles, dans laquelle je vous imagine jouer et rire aux éclats, dans ces écoles et cette enfance où vous n'acceptiez pas l'injustice que nous vivons. Il est temps de vous rappeler et de nous rappeler les enfants que vous étiez, de prendre et de suivre les idées de ces enfants qui étaient remplis de joie et d'amour, car seule leur innocence peut nous sauver.


    Source: Jivan Anveshi...www.lespasseurs.com

    Effarant: Regardez donc ce que l'on trouve sur le site du Ministère de la défense !!!




    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    05 janvier 2007

    88 - Le racisme vu par les enfants

    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    Vendredi 5 janvier 2006

    Intéressant travail fait par des enfants sur le thème du racisme. Je vous laisse découvrir. Cliquez sur l'image ci-dessous.



    J'ai beaucoup aimé:
    «Pour que le racisme arrête il faudrait faire une sorte de réunion mondiale et tout expliquer»

    «Se réconcilier, effacer tout ce qu’on a fait, être tous unis.»


    Cela semble si simple...


    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    02 janvier 2007

    87 - Exemplarité et élites: quelle efficacité?

    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    Mardi 2 janvier 2007

    On met de plus en plus souvent en avant les «success stories» de personnes «visiblement minoritaires». On associe ces succès divers et variés a la fameuse discrimination positive prônée par le candidat Sarkozy. Je me suis très longtemps interrogé sur ce principe, et pense avoir enfin répondu a mes interrogations: je ne pense pas qu’une telle mesure représente une solution miraculeuse aux problèmes d’exclusions qui sont à l’origine des frustrations, du communautarisme, de la violence et de la déstructuration du modèle social dans les banlieues, ou plus généralement dans les communautés pointées du doigt.

    En effet, les élites dont il est question sont avant tout des hommes et des femmes d’exception, dont le talent et l’intelligence sont naturels et innés. Quelles que soient les conditions, ceux-ci réussissent car ils portent en eux tous les atouts de leur succès. Mais comme leurs homologues talentueux blancs, ils sont une infime minorité. Quelque soit la communauté ethnique les élites n’ont jamais transformé la masse en élites. Dans les années 60, je ne pense pas que le phénomène des «blousons noirs» ait été endigué par l’exemplarité des énarques ou des polytechniciens de l’époque. Il en va de même aujourd’hui. Le problème, à mon sens, est ailleurs. Les jeunes arabes, noirs ou disons «visiblement exotiques» ne deviendront pas diplômés, ne trouveront pas automatiquement leur voie et le job en accordance parce qu’ils ont vu à la télévision une personne de leur couleur qui a la chance d’être surdouée.

    Encore une fois, c’est le regard qu’ils se portent sur eux-mêmes qui sera leur meilleur moteur. Et, pour cette masse qui n’est pas naturellement surdouée mais tous simplement «dans la norme», ce regard est fortement dépendant de celui que les autres leur portent. Nous sommes ainsi de retour au thème qui m’est cher: comment changer les regards que nous nous portons les uns les autres? La réponse est dans la communication, dans les medias, bien plus que dans la législation. Mais cette communication se doit d’être politique et démocratique, comme toute initiative citoyenne dans ce pays.

    Ceci étant dit, il va de soi que mettre en avant celles et ceux qui réussissent est positif. Mais il convient de ne pas croire que cette mise en avant est suffisante.

    Et vous, qu'en pensez-vous?



    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets

    Bonne année 2007!

    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets
    Mardi 2 janvier 2007

    Je vous souhaite à tous une très bonne et heureuse année





    Revenir à la page principale --- Sommaire de tous les billets