Racisme et Histoire: Le Tabou

La société Francaise souffre d'amnésie. Elle se refuse à reconnaitre les périodes peu glorieuses de son histoire durant lesquelles l'esclavagisme et le colonialisme ont été justifiés par un racisme institutionnel. Ces périodes sont révolues, mais mal assumées, formant ainsi un bon terreau pour permettre au racisme institué à l'époque de survivre sous d'autres formes.

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Marié a une femme noire depuis bientot 20 ans, père d'enfants metis, je suis de plus en plus inquiet face aux non-dits de notre société occidentale. Admettre et reconnaitre notre histoire dans ses composantes les moins glorieuses serait enfin admettre qu'etre Francais, ce n'est plus seulement etre un descendant des gaulois. Nous pourrions rendre leur dignité a celles et ceux qui se sentent exclus.

Le coin des compteurs
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31 août 2006

61 - Pillage

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Jeudi 31 aout 2006

Pour ceux qui ont 16 minutes disponibles (durée de cette vidéo), un documentaire de René Vautier, Afrique 50, qui lui vaudra 13 inculpations et une condamnation de prison. Afrique 50 reçoit la médaille d’or au festival de Varsovie. Document fournit par Benjamin. Merci à lui.Colonisation, esclavage et neo-colonialisme sont les sources du racisme.


Afrique_50_Rene_Vautier
Vidéo envoyée par sweetjam

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28 août 2006

60 - Une compétition malsaine

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Lundi 28 aout 2006

Depuis quelques temps s’affrontent sur ce blog des internautes dont le but est de démontrer, solides preuves historiques à l’appui, la cruauté de telle ou telle ethnie humaine (bien entendu, pas celle à laquelle ils appartiennent) en réponse aux articles ou aux commentaires d’autres internautes. Bref, c’est du « chicken and egg » et cela ne mène nulle part. Ces échanges sont d’ailleurs comparables, par leur stérilité, au dialogue de sourds que l’on peut visionner sur ce récent billet.

Il est peut-être important de rappeler que la cruauté est universelle et donc absolument pas liée à l’ethnie d’un groupe humain. Le croire est une forme de racisme. Bien entendu que si un groupe ethnique a commis sur un autre groupe des atrocités un peu occultées par l’histoire, ceci n’est pas du a sa spécificité ethnique et que d’autres circonstances auraient tout à fait pu provoquer un phénomène inverse. Bien entendu qu’en remontant toujours plus loin dans le temps l’égalité dans l’horreur approche la perfection. Cela n’excuse en rien chaque fait et cette comparaison malsaine ne peut que permettre son renouvellement à l’avenir et à l’infini.

Ce blog avec son titre volontairement provocateur n’a pas vocation à juger l’histoire. Il ne fait qu’essayer de comprendre comment, dans le présent, un certain regard sur cette histoire peut créer autant de malaise et de dysfonctionnements dans une société qui a profondément changé. Les migrations humaines qui s’étalaient sur des siècles, voire des millénaires, s’accélèrent exponentiellement dans le monde contemporain. Cela nécessite que la société s’adapte à ce nouveau contexte, ne serait-ce que dans un reflexe de survie. Un axe important de cette adaptation est de regarder l’histoire de façon moins communautaire, c’est à dire sans jugement. Qui dit dans «sans jugement» dit «en toute objectivité», c’est à dire «sans tabou». Cela requiert du détachement émotionnel et surtout une convergence de tous vers une vision universelle de l’histoire humaine. Chacun devrait se sentir concerné par telle ou telle aventure humaine parce qu’elle met en scène des êtres humains et non pas des «autres» regroupés arbitrairement selon des critères sans fondement.

Pour finir, juger l’histoire ne peut que la déformer et corrompre tout enseignement que son étude pourrait nous apporter. Par contre, la regarder en face pour ce qu’elle est sans se sentir aucunement concerné par les faits et gestes de ceux qui nous ont précédés, va permettre de construire un avenir plus juste, plus humain, plus en adéquation avec la réalité d’aujourd’hui. L’histoire ne nous appartient pas, il nous appartient d’en faire le socle de l’avenir de l’humanité.
Une des leçons qu’un regard objectif tirera est de comprendre comment certains faits ont étés rendus possible par l’institution d’un racisme généralisé dans notre pays, et qui survit malheureusement. Prendre conscience de cela ne signifie pas culpabiliser ou oublier d’autres faits. Cela veut tout simplement dire qu’un pas en avant important aura été réalisé avec des effets positifs concrets sur le présent de notre société et des potentialités nouvelles sur l’avenir que nous partagerons de toute façon.



A lire: Juifs et noirs, 2 problématiques différentes

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25 août 2006

59 - Le communautarisme majoritaire

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Vendredi 25 aout 2006

Extrait très court qui introduit la notion de communautarisme majoritaire, à mettre en regard des deux précédents billets. Cela donne envie de se procurer le bouquin.


Le Communautarisme majoritaire - Laurent Levy

Un petit extrait du livre est visionnable ici.

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23 août 2006

58 - Et si on en parlait?

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Mercredi 23 aout 2006

Video interessante, plusieurs points de vue s'affrontent. On notera cependant le fort lien entre origines communautaires et opinions. Giesbert m'étonne agréablement par son objectivité.


Tv-ardisson-levy-zemmour-disiz


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17 août 2006

57 - Racisme au quotidien

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Jeudi 17 aout 2006

Je souhaite aujourd’hui aborder la problématique du «racisme au quotidien», sentiment souvent silencieux, inavoué et surtout échappant à tout débat public.

En effet, le racisme dont tout le monde parle est avant tout un phénomène très visible et ses manifestations sont des actes comme la violence ou la discrimination (à l’embauche, à l’entrée en boite de nuit, à l’accès aux études, etc…) et sont donc légalement répréhensibles. A l’échelle de notre population, ces actes sont le fait d’une faible proportion d’individus et finalement il est facile de ne pas se sentir concerné. Relater ces événements est ainsi peu culpabilisant et les medias traitent de plus en plus souvent du sujet sans effet indésirable sur le sacro-saint «audimat».

Sujet bien plus tabou, le racisme au quotidien concerne beaucoup plus de personnes car seules les pensées le caractérisent, sans passage a l’acte aucun. Nous sommes ainsi dans un domaine bien plus intime qui nécessite certaines circonstances pour se révéler. Le lapsus en est une, j’avais déjà traité du sujet dans le billet consacré aux tabous du langage. On pourra aussi parler de l’humour qui fait parfois appel à des acquis profondément enfouis. Un environnement est particulièrement propice à mettre en évidence ce sentiment, c’est l’anonymat offert par Internet et le phénomène des blogs. En effet, cet anonymat est fortement désinhibiteur et permet à beaucoup d’ouvrir leurs pensées intimes sans pour autant se mettre en danger.

Sans plus de commentaire pour l’instant, j’ai choisi de partager avec vous le texte ci-dessous qui, je trouve, résume de façon synthétique et caricaturale ce «racisme au quotidien». Il s’agit du commentaire laissé par un visiteur d’un blog provocateur et iconoclaste. Le blog en question et le billet sur lequel était posté ce commentaire n’ont pas de réelle valeur ajoutée, aussi ai-je choisi de livrer seulement le commentaire.

Afin d’éviter tout malentendu, je précise que je suis complètement étranger à ce texte ainsi qu’à son auteur. Je ne souhaite absolument pas propager le message contenu dans ce texte, mais plutôt le dénoncer en le décortiquant petit a petit et en y faisant référence lorsque cela est utile dans de futurs billets. Pour bien distinguer ce texte du mien, ce commentaire est écrit en bleu.

Bonne lecture



J'ADORE PRENDRE LE METRO

PARIS, 26/07/2006. Je vous livre ci-dessous une "petite anecdote" qui s'est déroulée dans le métro parisien alors que je me rendais à la gare du Nord.
Je monte dans la rame bondée, et là, je constate, sans grande surprise il est vrai, que je suis le seul "blanc". J'ai beau regarder autour de moi je suis bien le seul. Le seul ? Ah non, j'aperçois une ravissante fille blanche qui était cachée par un jeune Africain qu'elle enlaçait. En voyant cette scène d'amour je me dis que les critères du désir féminin ont bien changé en une décennie car en les observant du coin de l'œil et en tendant l'oreille je m'aperçois que cette charmante demoiselle semble sincèrement admirer sa belle racaille déguisée en uniforme de rappeur et lui débitant son vocabulaire riche de quatre mots avec un accent pitoyable de cité. Là encore je ne suis guère surpris c'est monnaie courante de nos jours, j'ai 26 ans et j'ai toujours connu ça.

A proximité de moi il y a aussi trois Arabes d'une quarantaine d'années. Ils parlent si fort que je peux entendre sans peine leur discussion. Ils parlent de la France. Soudain l'un d'entre eux s'exclame : "De toute façon mon frère il faut profiter, tu sais la France elle doit des millions à l'Algérie, DES MILLIONS ! ! ! C'est pour ça que c'est la misère au pays, ils ont ruiné l'Algérie mon frère, etc…"

Il y a une telle promiscuité dans la rame que je ne suis pas le seul à pouvoir profiter de ce beau cours d'histoire. Les voyageurs d'origine maghrébine ou d'Afrique Noire semblent tout à fait d'accord avec l'énergumène. L'un d'entre eux lance : "Ouais! t'as trop raison". La fille blanche et son rappeur semblent également de cet avis. Elle glisse un sourire aux Arabes pour montrer son approbation.

Quant à moi je commence vraiment à me sentir mal à l'aise au milieu de tous ces ex-colonisés, je suis pourtant dans mon pays !

Mais quelle image de la France tous ces immigrés vont-ils inculquer à leurs enfants ? Ces derniers ne grandiront jamais dans l'amour du pays qui a accueilli leurs parents mais dans la haine du pays qui les a ruinés.

Combien grandiront avec l'idée que les Français sont des affreux racistes et les descendants d'abominables colons ? Des centaines de milliers sans aucun doute quant on voit la mentalité de nombreux parents.

Je souhaiterais répondre à cet Arabe si avide de revanche envers la France que s'il veut se venger il peut toujours s'engager dans l'armée algérienne, prendre un fusil et venir nous combattre comme nous l'avons fait en Algérie. Car ce grand historien mélange conquête militaire et immigration, c'est si facile. Il faudrait lui rappeler que les Français ne sont pas arrivés dans son pays en deux heures d'avion avec à l'arrivée la Sécu, les allocations logement et familiales et que même si leur présence en Afrique du Nord était illégitime, ils l'ont acquise par leur courage et pas en se faisant assister par le gouvernement algérien. Depuis quand un pays vainqueur doit-il quelque chose au vaincu ?

Et moi, petit smicard titulaire d'un simple bac, je me demande comment nos brillants hommes politiques si instruits n'ont pas pu prévoir que les millions d'étrangers que l'on faisait rentrer auraient un fort ressentiment anticolonial vis à vis de la France et que cela renforcerait le communautarisme et les troubles sociaux que l'on connaît aujourd'hui.

Fallait-il sortir de l'ENA pour prédire cela alors que le bon sens le plus élémentaire aurait recommandé de limiter l'afflux massif d'étrangers à la natalité supérieure à celle des Français et qui un jour constitueront une force politique incontournable en France ?

Moi seul blanc au milieu de cette foule je dois me taire car si j'exposais mes impressions je serais la risée de toute la rame qui se liguerait contre moi.

Dans le futur, la voix des Français de souche sera étouffée dans ce melting-pot comme la mienne dans cette rame de métro. Je n'ose pas imaginer ce que nos enfants auront à subir comme humiliations et plus que moi éprouveront cette nouvelle sensation : se sentir étranger dans son propre pays.


Vos commentaires sont les bienvenus…


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16 août 2006

56 - L’accueil tunisien

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Mercredi 16 aout 2006

Les vacances sont finies, trop courtes, bien trop courtes.
Le moment fort de cette période a été notre séjour sur l’ile de Djerba ou encore une fois (c’est notre deuxième visite en Tunisie) les Tunisiens nous ont fait une très forte impression quant à la qualité de leur accueil. Souriants, gentils et généreux, ils savent très bien créer une ambiance détendue, gaie (de sacrés blagueurs!) et propice aux échanges.
Le tourisme est évidemment l’activité économique dominante sur cette ile ou les sollicitations pour le touriste sont nombreuses. Pourtant, malgré cette situation j’ai particulièrement apprécié la constance de la bonne humeur même si aucune transaction ne vient clore une relation établie initialement sur ce seul objectif. En d’autres termes, j’ai été plutôt peiné de voir certains touristes se plaindre d’être « constamment agressés » par les marchands des souks, alors qu’il ne s’agit que d’un jeu qu’il faut accepter dans la détente et comme l’opportunité de créer une relation. Bref, si vous ne connaissez pas et que l’on vous rapporte ce message, sachez que l’on peut vivre ceci de façon tout à fait positive !

J’espère pouvoir m’inspirer de toutes ces émotions pour reprendre la vie de ce blog. Ces gens ont beaucoup à nous apprendre ne serait-ce que sur leur capacité à accueillir « l’autre », ce qui nous ramène au sujet du site.

A bientôt donc pour des billets plus thématiques et bon retour a ceux qui, comme nous, ont terminé leurs vacances.


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